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Libye : qui sont les membres du Conseil National de Transition ?

Le CNT, le Conseil national de transition a été créé le 27 février. Il s'est autoproclamé seul représentant légitime du peuple libyen et a formé un gouvernement de transition en parallèle des opérations militaires menées par les insurgés contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans. Le CNT est composé d’une quarantaine de membres, dont les identités sont pour la plupart tenues secrètes.
Article rédigé par franceinfo
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Le 27 février, la majeure partie de la Libye n’est plus contrôlée par Mouammar Kadhafi. Des forces d’opposition s’organisent. C’est à ce moment que naît le CNT.
Le Conseil national de transition libyen est le gouvernement provisoire chargé de “représenter toutes les villes libérées”.
Son siège est actuellement basé à Tripoli.

La France a été le premier pays à reconnaître le CNT.
Cinquante huit pays le reconnaissent aujourd'hui comme “l’autorité gouvernementale” libyenne.
_ A Paris, l’organe politique de la rébellion a un représentant.
Mansour Saif Al-Nasr, 63 ans.
Ce Libyen, qui a quitté son pays en 1969, a été membre de la
Ligue libyenne des droits de l'Homme et du Front national pour le salut de la Libye, mouvement d'opposition en exil.

Des islamistes d'Al-Qaïda

Le CNT est composé d’une quarantaine de membres.
Mais on sait peu de choses sur eux. Leur identité est tenue secrète par mesure de sécurité.
Ce sont notamment d’anciens militaires ou des politiques, proches de Kadhafi.
_ Moustafa Mohammed Abdel Jalil (le premier à gauche sur la photo) est le numéro un du CNT.
C’est lui qui prend la tête de la résistance libyenne.
Il a été ministre de la Justice sous Kadhafi jusqu’à la création du CNT.
Le plus étonnant, c’est que cet homme âgé de 59 ans a été
impliqué dans l’affaire des infirmières bulgares. Il était à l’époque Président de la cours d’appel de Tripoli. C’est lui qui a confirmé par deux fois la peine de mort des infirmières bulgares.

_ Mahmoud Jibril (le 2ème à gauche sur la photo), numéro 3 du CNT a servi lui aussi dans le régime de Kadhafi.
Il est l'un des émissaires du CNT qui rencontre à plusieurs reprises le président Nicolas Sarkozy.

Mais visiblement, parmi les membres de ce Comité national libyen, il y aurait aussi d’anciens membres d’Al-Qaïda.
D’après d’anciens membres des services secrets français, la branche libyenne d’Al-Qaïda est très importante. Elle compterait environ 2000 personnes.
Un des chefs militaires des rebelles, Abdelhakim Belhaj est un
Jihadiste connu de la CIA.
Récemment, Yves Bonnet, l’ex patron de la DST, avait indiqué que dans le CNT on trouvait “ des islamistes, bien qu’ils prennent soin de ne pas trop se montrer”.
L’ancien patron du contre espionnage français avait estimé que considérer le CNT “comme une institution démocratique” était “prématuré”.

Mikaël Roparz

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