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Libye : Misrata est "libre" selon les rebelles

Troisième ville du pays, située à 200 km à l'est de Tripoli, Misrata est le théâtre de violents affrontements depuis plusieurs semaines. Ces dernières 24 heures, les combats entre les soldats pro-Kadhafi et les rebelles se sont intensifiés. Ces derniers affirment avoir repris le contrôle de la ville.
Article rédigé par franceinfo
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REUTERS/Yannis Behrakis)

"Misrata est libre, les rebelles ont gagné. Certains soldats des forces de Kadhafi ont été tués et les autres sont en fuite", a affirmé à l'agence de presse Reuters Gemal Salem, un porte-parole des rebelles libyens.

Cette annonce n'a pas pu être confirmée par une source
indépendante, mais des soldats loyalistes capturés par les
insurgés avaient indiqué samedi matin qu'ils avaient reçu
l'ordre de se retirer de la troisième ville de Libye, précise Reuters. "On nous a dit de nous
retirer, hier", a déclaré l'un d'entre eux, Khaled Dorman.

Dans la nuit de samedi à dimanche, le gouvernement libyen, par l'intermédiaire du vice-ministre des Affaires étrangères, avait déclaré son
intention de se retirer et de confier aux tribus de la région la mission de mettre fin au conflit dans cette ville par le biais de négociations ou par la force.

Au moins dix morts dans les derniers combats

La libération de Misrata constituerait l'issue de combats violents entre rebelles et les loyalistes. Ces affrontements durent depuis le début de l’insurrection en Libye, c'est-à-dire depuis deux mois.

Au moins dix personnes seraient mortes et une cinquantaine blessées ce samedi. "Nous sommes débordés, dépassés, nous manquons de tout: personnel,
équipement et médicaments", a souligné le Docteur Khalid Abou Salra, à l'hôpital de la ville.

Les Libyens tentent de quitter Misrata. Des milliers de réfugiés ont quitté la ville depuis le début des affrontements. Un bateau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est arrivé
dans la ville ce samedi matin, avec un chargement de médicaments et de nourriture.
Il doit repartir dans l'après-midi vers Benghazi, fief des rebelles dans l'Est
libyen, avec un millier de réfugiés étrangers à bord, en majorité des Nigériens.

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