Cet article date de plus de dix ans.

Libye : enlèvement du n°2 des renseignements sur fond de grève générale

Cet enlèvement n'a pas été revendiqué mais les diverses milices qui imposent leur loi dans le pays depuis la chute du colonel Kadhafi se sont souvent rendues coupables de tels actes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Manifestation pour réclamer le départ des milices à Tripoli, en Libye, le 15 novembre 2013.  (ISMAIL ZETOUNI / REUTERS)

Il a été embarqué de force dans une voiture alors qu'il quittait l'aéroport. Le numéro deux des renseignements libyens a été enlevé dimanche 17 novembre à Tripoli, où les habitants observent une grève générale pour dénoncer les heurts meurtriers des deux derniers jours.

Cet enlèvement n'a pas été revendiqué mais les diverses milices qui imposent leur loi en Libye depuis la chute du colonel Kadhafi il y a deux ans se sont souvent rendues coupables de tels actes.

45 morts vendredi

Le Premier ministre Ali Zeidan, lui-même enlevé par des miliciens pendant quelques heures le mois dernier, est sous pression d'agir depuis la mort d'au moins 45 personnes vendredi dans les affrontements les plus meurtriers que Tripoli ait connu depuis 2011.

Les violences ont éclaté lorsque des miliciens originaires de la ville côtière de Misrata ont ouvert le feu sur des manifestants non armés. Ces derniers réclamaient leur départ de la capitale. Les combats se sont ensuite étendus à d'autres quartiers.

Les responsables de Tripolie exigent désormais du gouvernement le départ de toutes les milices de la capitale et l'ouverture d'une enquête sur la dernière vague de violences.

Des milices qui profitent du vide sécuritaire

Les Tripolitains protestent régulièrement contre la présence de factions armées. Venues d'autres localités, elles avaient participé à la libération de Tripoli du régime de Mouammar Kadhafi en août 2011. Mais, profitant du vide sécuritaire, elles n'ont pas quitté la capitale.

De nombreux miliciens et anciens combattants rebelles sont ainsi payés par les autorités pour protéger les ministères et autres bâtiments publics. Mais ils restent fidèles à leurs commandants ou leurs chefs tribaux et s'affrontent régulièrement pour le contrôle de territoires, prenant les populations civiles en otage.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.