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Les pro-Kadhafi tirent sur la foule à Tripoli

Plusieurs manifestants ont été tués, entre cinq et sept, selon un habitant de la capitale libyenne. A la sortie de la grande prière du vendredi, il semble que les forces de l'ordre aient tiré sur la foule, dans plusieurs quartiers de Tripoli.
Article rédigé par franceinfo
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Cette fois c'est sûr : Tripoli est entré dans la danse. Aux manifestants qui scandaient des slogans hostiles à Kadhafi, les forces de l'ordre n'ont pas fait dans le détail. Elles ont tiré dans la foule.

Comme dans tout pays musulman, le vendredi est chômé, en Libye. C'est d'ailleurs à la sortie de la grande prière du vendredi que les choses se sont envenimées.
_ Dans plusieurs quartiers de Tripoli, des affrontements ont éclaté. A l'est, Ben Achour et Fachloum ; à l'ouest, Ghout Achaâl : tous les témoins racontent "des tirs nourris sur tous ceux qui se trouvent dans la rue", "des civils sans armes qui sortent de la prière".

Manifestement, des forces de police, et des milices pro-Kadhafi, se sont déployées autour de certaines mosquées de la capitale, pour éviter toute manifestation.
_ De leur côté, les imams ont, dans leur prêche, relayé le discours officiel - retour de la stabilité, fin des "actes de sabotage" - contraints et forcés par le pouvoir.

La télévision Al Jazira parle de deux morts et de nombreux blessés.
_ Un habitant, cité par Reuters, a plutôt compté cinq à sept victimes, dans le quartier de Djanzour, dans l'ouest de la ville.

Il semble bien que les partisans de Kadhafi se soient concentrés à Tripoli. La milice dirigée Khamis Kadhafi (l'un des fils de) disposerait de 9.000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées.
_ Ces bataillons sont les seules forces armées rattachées directement à Kadhafi, tandis que le reste de l'armée est essentiellement composée d'appelés et subit une désertion massive.

Quoi qu'il en soit, l'étau se resserre, un peu plus chaque jour. Même si un des fils Kadhafi se défend de tout recul. Dans un entretien à une télévision turque, Seïf Al-Islam a admis la perte de contrôle de l'est du pays, mais a assuré que les autorités reprendraient bientôt le contrôle de la région.
_ "Il y a plus deux millions d'habitants dans cette zone, le nombre de terroristes est de 200 ou 300 au maximum. Le peuple nous appelle (...) Nous ne pouvons pas permettre qu'une poignée de terroristes contrôle une partie de la Libye et sa population".

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