Laurent Gbagbo arrêté et remis aux autorités ivoiriennes
Point final de quatre mois d'impasse politique en Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo a été contraint, par la force, àquitter le pouvoir.
Après de violents combats à la mi-journée dans le quartier de Cocody, à Abidjan, qui abrite la résidence présidentielle, les forces pro-Ouattara sont entrées dans l'enceinte de sa résidence.
Le président sortant a été contraint de sortir de son bunker, dans lequel il vivait terré, avant d'être arrêté.
Cette arrestation intervient au 12e jour de la "bataille d'Abidjan", et au terme d'une nouvelle soirée et d'une ultime matinée de frappes menées par l'Onuci et la force Licorne. Officiellement contre les armes lourdes du camp Gbagbo qui menaçaient des civils.
Quel rôle des forces françaises ?
Le camp Gbagbo accuse clairement les forces françaises d'être à l'origine de cette arrestation.
_ Ce que dément formellement Paris. Le ministère français de la Défense affirme que le président sortant a été arrêté par les forces Ouattara soutenues par l'Onuci et la force française Licorne. "A aucun moment" les forces françaises n'ont pénétré "dans les jardins ou la résidence présidentielle", affirme l'état-major des armées à Paris.
Quelques heures plus tôt, des témoins avaient affirmé à Abidjan avoir vu des chars français entrer dans la résidence où était retranché le président sortant. Ces témoins affirmaient également avoir vu des forces fidèles au président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, attaquer des positions autour de la résidence de Gbagbo.
Gbagbo sera jugé
Laurent Gbagbo est "en bonne santé" selon l'ambassadeur de Côte d'Ivoire auprès de l'ONU. Selon Youssoufou Bamba, l'ex-président ivoirien sera "présenté devant la justice pour les crimes qu'il a commis".
A la tête de la Côte d'Ivoire depuis 2000, Laurent Gbagbo s'obstinait à refuser de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle du 28 novembre, malgré la validation des élections par l'ONU.
Virginie Pironon, avec agences
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