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LA PHOTO. Le Kenya détruit la plus grande quantité d'ivoire de l'histoire

Avec la mise à feu spectaculaire d'une dizaine d'empilements de défenses d'éléphant sur plus de trois mètres de haut, soit 105 tonnes d'ivoire, le président Kenyatta espère porter un coup au braconnage qui sévit en Afrique. Environ 30.000 éléphants sont abattus chaque année pour leurs défenses. Le trafic d'ivoire est porté par la demande asiatique. En Chine, le kilo se négocie 1.000 €.
Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
En brûlant l'ivoire, un «trésor» estimé à 150 millions de dollars sur le marché noir (le commerce de «l'or blanc» est interdit depuis 1989), le Kenya veut faire passer un message «fort» qu'il a martelé sans cesse en amont de la crémation dans le parc national de Nairobi: l'ivoire n'a de valeur que s'il se trouve sur un éléphant en vie. De son côté, le célèbre paléoanthropologue Richard Leakey, qui dirige le Service kényan de la faune (KWS), a lancé un appel aux pays d'Afrique australe, leur demandant de se débarrasser eux aussi de leurs stocks d'ivoire: «Tant que vous gardez ces stocks, vous suggérez qu'il y aura de nouveau un marché à l'avenir». Avant le Kenya, mais à plus petite échelle, le Malawi, le Mozambique, l'Ethiopie et le Gabon avaient eux aussi réduit en cendres des tonnes d'ivoire braconné. Soutenu par la France et le Gabon, le Kenya va réclamer une interdiction totale des ventes d'ivoire dans le monde. (CARL DE SOUZA / AFP - Mai 2016)

Un soldat monte la garde près des bûchers où brûlent 16.000 défenses d'éléphant. En brûlant l'ivoire, un «trésor» estimé à 150 millions de dollars sur le marché noir (le commerce de «l'or blanc» est interdit depuis 1989), le Kenya veut faire passer un message «fort» qu'il a martelé sans cesse en amont de la crémation dans le parc national de Nairobi: l'ivoire n'a de valeur que s'il se trouve sur un éléphant en vie. De son côté, le célèbre paléoanthropologue Richard Leakey, qui dirige le Service kényan de la faune (KWS), a lancé un appel aux pays d'Afrique australe, leur demandant de se débarrasser eux aussi de leurs stocks d'ivoire: «Tant que vous gardez ces stocks, vous suggérez qu'il y aura de nouveau un marché à l'avenir». Avant le Kenya, mais à plus petite échelle, le Malawi, le Mozambique, l'Ethiopie et le Gabon avaient eux aussi réduit en cendres des tonnes d'ivoire braconné. Soutenu par la France et le Gabon, le Kenya va réclamer une interdiction totale des ventes d'ivoire dans le monde.

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