Journée mondiale contre le Sida : au Kenya, le nombre de nouvelles infections est en nette diminution
Au Kenya, une clinique ne traite que les travailleurs du sexe (TDS). Depuis 2017, ce type de structure distribue gratuitement des traitements préventifs contre le VIH. Les clients de Caroline lui proposent souvent plus d’argent pour avoir des rapports sexuels non protégés, augmentant les risques de contracter des maladies. "La PreP a changé ma vie. (…) Pour que le médicament soit efficace, je dois le prendre pendant sept jours d’affilée puis il faut continuer. Je prends une pilule par jour", explique-t-elle.
Une politique gouvernementale ambitieuse
Convaincre les TDS de prendre la PreP est un défi. 80% des patients de la clinique sont sous traitement. "Il y a bel et bien une stigmatisation, mais moins présente. Cette clinique existe depuis plus de 10 ans maintenant, et pour les travailleurs du sexe, elle a joué un rôle très important en fournissant des services de prévention", observe Juma Bernard, médecin à la clinique SWOP. En 2009, ces populations particulièrement exposées représentaient 33% des nouvelles contaminations. En 2020, elles ne sont plus que 13%.
"Nous mettons en œuvre diverses stratégies, de sorte que nous ne pouvons pas vraiment attribuer cela uniquement à la PreP. Mais la PreP a contribué à la baisse du nombre d’infections par le VIH", indique Elvis Oyugi, chargé de la lutte contre le Sida et les MST au ministère kenyan de la Santé. Au Kenya, 400 000 personnes sont sous PreP. La politique ambitieuse du gouvernement a permis de faire chuter les nouvelles infections de 44% entre 2016 et 2022.
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