Kadhafi, soupçonné de crimes contre l'humanité, accepte la médiation proposée par Hugo Chavez
Actualisé à 17 h, avec la médiation de Hugo Chavez
_ C’est une première pour la Cour pénale internationale de la Haye. Jamais, depuis sa création, elle n’avait lancé une enquête sur un dictateur en place, dans un délai aussi court. Les procédures, en général, peuvent prendre des mois voire des années avant que des investigations soient lancées. Dans le cas libyen, il aura fallu seulement quelques jours et l’opiniâtreté d’un magistrat argentin.
Luis Moreno-Ocampo a donc confirmé qu’il ouvrait une enquête pour crimes contre l’humanité. Sur la liste du procureur : Mouammar Kadhafi, ses fils ainsi que les fidèles appartenant au cercle rapproché. Y figurent le ministre des affaires étrangères libyen, le chef de la sécurité du régime et du renseignement militaire, le responsable de la sécurité personnelle de M. Kadhafi et l’homme chargé de la sécurité interne. "Nous avons également identifié des individus qui jouissent d’une autorité formelle et qui pourraient être tenus pour responsables aux yeux de la loi" a ajouté M. Moreno-Ocampo.
Une mise en garde très claire à destination des responsables militaires, libyens ou africains, qui prêteraient leur concours au Guide dans des actions visant le peuple. "Si les forces dont ils ont le commandement commettent des crimes, ils seront responsables pénalement. " Des mandats d’arrêts pourraient être délivrés d’ici à quelques mois. La CPI agit sur demande du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est la deuxième fois depuis 2002 que pareil cas de figure se produit. La saisie précédente remonte à 2005. Elle concernait la situation au Darfour.
Pour sortir du risque de guerre civile en Libye, un ami de Mouammar Kadhafi, le président vénézuélien Hugo Chavez, a offert ses services de médiateur, avec la bénédiction de la Ligue Arabe.
_ Les autorités de Caracas affirment ce soir que le dirigeant libyen a accepté le principe de cette médiation.
William Giraud
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