Haïti, un mois après...
Et pourtant, la vie continue à Haïti... Mais de façon toujours chaotique. Lorsqu'un supermarché s'effondre, mardi soir, les habitants de Port-au-Prince ont l'impression de revivre un cauchemar, un mois après.
_ Surtout que, quelques heures auparavant, ils faisaient des gorges chaudes de ce miraculé, dégagé des décombres après y avoir passé 27 jours - son histoire a fait le tour de la ville même si elle reste invérifiable.
C'est ça, aujourd'hui, Haïti. Une île qui pleure ses 217.000 morts, selon un tout dernier bilan ; une île qui est très loin de la reconstruction, même si la saison des pluies est imminente et qu'il faudrait que tout le monde soit mis à l'abri ; une île enfin, où chacun se sent désœuvré, faute d'emploi : le cœur commercial de Port-au-Prince est un gigantesque terrain vague, les usines et les bureaux sont détruits.
Un million de personnes sont sans-abri, selon le Premier ministre Jean-Max Bellerive, qui estime qu'il va falloir dix ans pour reconstruire les 250.000 maisons détruites.
_ Pour l'heure, quelque 500 camps de tentes sont apparus autour de la ville, et
les réfugiés s'y abritent généralement sous des bâches, voire de simples draps.
La situation vue de deux associations Handicap international et Médecins du monde. Les patients sont dans les hôpitaux, les réfugiés sont dans les camps. Mais "l'urgence perdure". Notamment face à la saison des pluies qui approche... "Les épidémies sont surveillées comme du lait sur le feu", raconte Frédéric Penard de MDM.
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