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Ghana : le président défend son gouvernement «éléphantesque» de 110 ministres

Le président Nana Akufo-Addo a dû justifier sa décision de nommer 50 nouveaux ministres et secrétaires d’Etat, soit au total 110, dans le nouveau gouvernement. «Un investissement nécessaire» pour le président ghanéen.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min

Nana Akufo-Addo s’est senti obligé de se rendre à la télévision pour expliquer son choix de porter son gouvernement de 60 ministres à 110 devant le tollé général et la colère de l’opposition. «Je suis conscient que les gens sont préoccupés par ce qu'ils voient comme peut-être le coût de ce grand gouvernement. C'est un investissement nécessaire pour la transformation rapide de ce pays. Les ministres vont travailler, ils ne seront pas en vacances», explique le président ghanéen.

 
Un gouvernement «taille éléphant»
La polémique sur la composition du gouvernement, qualifiée d’éléphantesque (lien en anglais) par l’opposition, ne cesse de prendre de l’ampleur depuis sa nomination, le 15 mars 2017. Le président Nana Akufo-Addo a été élu en décembre 2016 sur un manifeste pour résoudre de nombreux problèmes économiques et lutter contre la corruption. «Nous sommes confrontés à une taille éléphant du gouvernement et Akufo-Addo a prouvé qu'il est un politicien plutôt qu'un président», s’emporte Haruna Iddrisu, chef du Congrès national démocratique (NDC).

 

Avec une dette évaluée à 30 milliards de dollars, la mesure ne passe pas. Le budget de fonctionnement du gouvernement va exploser. Les 50 ministres nommés vont avoir droit à un salaire d’environ 4.000 dollars, à des voitures de fonction, à la retraite et à d'autres avantages. Ces nominations (lien en anglais) posent aussi des problèmes de… bureaux et de champs de compétence. Ainsi le ministère de l'Agriculture compte désormais un ministre, un ministre d'Etat et trois secrétaires d’Etat. Quatre autres ministères comptent également trois secrétaires d’Etat et un ministre.
 
Face aux critiques, les autorités cherchent à gagner du temps. Le porte-parole du gouvernement, Nana Akomea, a déclaré que les critiques cesseraient si le gouvernement respectait son ambitieux programme.

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