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Libérés de la dictature, les journalistes veulent conforter une presse libre en Gambie

Deux ans après le départ du président Yahya Jammeh, le Syndicat de la presse gambienne a mis en place un organisme d’autoréglementation pour consolider la liberté de la presse et créer un climat de confiance. 

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Un homme sur son vélo devant un graffiti sur un mur de Banjul, en Gambie, en janvier 2017 (photo d'illustartion).  (SYLVAIN CHERKAOUI/AP/SIPA / AP)

Pendant plus de 20 ans, des journalistes gambiens ont été régulièrement enlevés, torturés et assassinés. La Gambie, petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest, était alors dirigé d’une main de fer par Yahya Jammeh. Depuis sa défaite à la présidentielle fin 2016, et l’investiture du président Adama Barrow, les choses ont bien changé.

Une ouverture inédite

Chaîne de télévision privée, radios commerciales, nouvelles publications, débats politiques… La presse gambienne connaît "un essor fulgurant et une ouverture sans précédent", comme l’a souligné RSF. En 2018, la Gambie a enregistré la meilleure progression en matière de liberté de la presse, selon le classement mondial de Reporters sans Frontières.

Nous sommes dans une nouvelle ère pour la presse en Gambie

Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF

à Associated Press

Des lois liberticides

La liberté d’expression actuelle n’est pas garantie par la loi. Les journalistes peuvent toujours être poursuivis pour sédition, diffamation ou publication et diffusion de fausses informations.
Le ministre gambien de l’Information, Ebrima Sillah, s’est engagé à faire le nécessaire pour que les médias "continuent à fonctionner sans restrictions", rapporte l’agence Associated Press.

Vous ne pouvez pas prétendre être un représentant légitime des Gambiens s'ils ne vous font pas confiance

Saikou Jammeh, secrétaire général du syndicat de la presse en Gambie

à Associated Press

Réforme et autoréglementation

Le Syndicat de la presse gambienne (Gambia Press Union) insiste sur la révision de la loi pour garantir la liberté de la presse sur le long terme. Il mise aussi sur de nouvelles règles qui seront édictées par les journalistes eux-mêmes. Un nouveau Conseil des médias a été mis en place afin de renforcer la liberté de la presse et de gagner la confiance des Gambiens.

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