Coup d'Etat au Gabon : Ali Bongo "est mis à la retraite", annonce le chef de la Garde républicaine
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après quatorze ans au pouvoir venait d'être annoncée, a été "mis en retraite", a affirmé mercredi 30 août au journal français Le Monde le général Brice Oligui Nguema, un des acteurs du coup d'Etat militaire. Ali Bongo, actuellement en résidence surveillée, "jouit de tous ses droits. C'est un Gabonais normal, comme tout le monde", a par ailleurs déclaré le militaire putschiste, chef de la garde républicaine.
"Il n'avait pas le droit de faire un troisième mandat, la Constitution a été bafouée, le mode d'élection lui-même n'était pas bon. Donc l'armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités", a-t-il fait valoir. Porté en triomphe mercredi par des centaines de militaires, selon des images diffusées par la télévision d'Etat, le chef de la garde présidentielle refuse pour l'heure de se considérer comme le nouveau chef de l'Etat gabonais. "Je ne me déclare pas encore, je n'envisage rien pour l'instant", a-t-il répondu au Monde.
"C'est un débat que nous allons avoir avec l'ensemble des généraux", a-t-il précisé en évoquant une réunion dans l'après-midi. "Il s'agira de dégager un consensus. Chacun va émettre des idées et les meilleures seront choisies, ainsi que le nom de celui qui va conduire la transition", a-t-il assuré. Jusqu'à ce coup d'Etat, condamné par la France, ce pays d'Afrique centrale riche en pétrole était dirigé depuis plus de cinquante-cinq ans par la famille Bongo. Des habitants ont très vite manifesté dans la rue leur soutien aux militaires, tandis qu'Ali Bongo a appelé dans une vidéo ses "amis" à "faire du bruit".
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