Le trafic de pangolins se poursuit à une grande échelle en Afrique
Ce petit mammifère à écailles est l'animal le plus braconné au monde, devant les éléphants et les rhinocéros. Si l'on veut éviter son extinction, il faut une riposte rapide, avertissent les défenseurs de la nature.


Le trafic des pangolins a pris des proportions inquiétantes qui nécessitent une riposte rapide pour éviter leur extinction, ont averti, le 6 novembre 2019, des défenseurs de la faune cités par l'AFP. En 2016, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), issue d'un accord intergouvernemental signé en 1973, avait pourtant voté l'inscription des pangolins à son annexe 1, qui interdit strictement leur commerce.
"Dans certaines cultures traditionnelles africaines, l'animal est connu pour éloigner le mauvais œil", mentionne par ailleurs Le Monde. "Solitaire et vulnérable, le pangolin est une proie facile pour les braconniers. L'animal, qui pèse de 2 à 35 kilos et mesure entre 30 et 80 cm, selon l’espèce, se roule en boule quand il est menacé : les contrebandiers n'ont alors plus qu'à le ramasser et l'enfermer dans un sac", observe le quotidien.
Groupes criminels
Les espèces asiatiques étant devenues rares, le marché noir s'est tourné vers les espèces africaines. Il a pris des proportions inquiétantes : une étude internationale, publiée en 2017 par la revue Conservation Letters, estime ainsi qu'"entre 400 000 et 2,7 millions de pangolins sont chassés chaque année dans les forêts d'Afrique centrale". Ce qui en fait l'espèce la plus braconnée au monde, largement devant les éléphants ou les rhinocéros, pourtant beaucoup plus médiatisés, selon l'ONG américaine WildAid.
Les saisies officielles de pangolins (écailles, viande...) ont progressé de 21 kg en 2011 à plus de 68 tonnes cette année, indique WildAid.
Selon les ONG, l'Afrique australe est la dernière région de la planète à abriter des populations importantes de pangolins.
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