Elections en Tunisie: un processus sous le contrôle du pouvoir
Le parti au pouvoir contrôle étroitement le processus électoral. Ben Ali a d'ailleurs menacé de poursuites "quiconque émettra des
accusations ou des doutes concernant l'intégrité de l'opération électorale, sans
fournir de preuves concrètes".
Depuis le début de la campagne électorale, la Tunisie a été l'objet de critiques de
médias occidentaux donnant la parole à des opposants et défenseurs des droits de
l'Homme. Une journaliste du quotidien français le Monde, Florence
Beaugé, souhaitant couvrir les élections a été expulsée mardi, les autorités
lui reprochant une “malveillance patente à l'égard de la Tunisie et de
parti-pris systématiquement hostiles”.
Devant ces critiques, le résident tunisien Zine El Abidine Ben Ali a haussé le ton hier soir:
“Il existe une minorité infime de Tunisiens qui n'éprouvent aucune gêne en
ce moment précis à s'en remettre à l'étranger pour quérir le soutien de parties
extérieures qu'ils incitent à faire campagne contre leur propre pays...Ils n'ont pas respecté le caractère sacro-saint de la patrie, ni son
intégrité et ont poussé l'audace jusqu'au recours aux allégations mensongères et
à l'incitation à une campagne désespérée auprès de certains journalistes
étrangers, pour mettre en doute les résultats des élections avant même le
dépouillement des voix...”. Et il a averti que la loi serait “appliquée contre quiconque émettra des
accusations ou des doutes concernant l'intégrité de l'opération électorale, sans
fournir de preuves concrètes.”
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