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Le président égyptien Sissi rencontre Donald Trump et Hillary Clinton à New York
Les deux candidats à la Maison Blanche ont rencontré à New York le président égyptien, venu assister à l'Assemblée générale de l'ONU. Le Républicain promet de se rendre en Egypte en visite officielle, s’il venait à être élu en novembre, et d’inviter Abdel Fattah al-Sissi à Washington.
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On ignore si les deux hommes ont abordé la proposition formulée en décembre 2015 par Donald Trump d'interdire aux musulmans d'entrer aux Etats-Unis.
Après les meetings, les rendez-vous diplomatiques. Les deux candidats à la Maison Blanche ont rencontré à New York, lundi 19 septembre 2016, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, venu assister avec d'autres dirigeants étrangers à l'Assemblée générale de l'ONU.
Le courant semble bien passer entre le candidat milliardaire républicain et le Raïs égyptien. Au bout d’une heure de rencontre, Donald Trump promet, s’il venait à être élu en novembre, d’inviter Abdel Fattah al-Sissi à Washington et de se rendre lui-même en visite officielle en Egypte. «Sous une administration Trump, les Etats-Unis d'Amérique seront un ami fidèle mais aussi un allié, sur lequel l'Egypte pourra compter, les jours et les années à venir», affirme le candidat dans un communiqué.
«M.Trump a fait part au président al-Sissi de sa grande estime envers les musulmans pacifiques, et comprend que des gens de bonne volonté se sacrifient quotidiennement pour lutter contre la menace croissante du terrorisme islamique radical», poursuit le communiqué.
Hillary Clinton et les droits de l’Homme
La candidate démocrate, qui entend asseoir son statut de chef d’Etat expérimenté, a été reçue plus longuement par le président égyptien. Au menu des discussions, selon l’entourage de Clinton : antiterrorisme, économie, droits de l'Homme, le groupe Etat islamique, ainsi que la détention de l'Américaine Aya Hijazi, employée d'une ONG en Egypte. La Maison Blanche a récemment publié une déclaration appelant à la libération de cette militante. Réponse du Caire : une «atteinte à la primauté du droit égyptien».
L'Egypte a été critiquée à plusieurs reprises pour violations des droits de l'Homme et de la répression des opposants. Côté Républicains, certains élus accusent le gouvernement de Barack Obama d'avoir abandonné l'Egypte dans son combat contre les djihadistes de l'Etat islamique.
Pour le président al-Sissi, l’Egypte se dirige vers «une nouvelle société civile, un nouveau pays moderne qui respecte la primauté du droit et respecte les droits de l'Homme et des libertés».
FM #Egypt demands freedom for Egyptian prisoners in #US in response to request to release Aya Hegazy https://t.co/j4rLX1WrJd
— Eduard Cousin (@EduardCousin) September 20, 2016
Depuis la révolution de 2011 et le renversement de Hosni Moubarak par des mouvement libéraux soutenus par Washington, les Egyptiens peinent à voir leur situation s'améliorer malgré les promesses de stabilité, de sécurité et de prospérité de Sissi. L'ancien chef de l'armée a pris le pouvoir en renversant le président islamiste Mohamed Morsi après les grandes manifestations du 30 juin 2013, et dirige depuis un régime de plus en plus autoritaire. L’Egypte fait face à une insurrection islamiste, concentrées dans le nord du Sinaï.
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