Egypte. Un membre des black blocs arrêté pour un "projet israélien de sabotage"
Depuis quelques jours, ce groupuscule fait parler de lui lors de manifestations violentes.
Depuis quelques jours, un mystérieux groupuscule de manifestants égyptiens fait beaucoup parler de lui, notamment sur internet (36 000 fans sur Facebook) et dans les médias : les black blocs. Comme le remarque France 24, "tout le monde en parle, mais personne ne sait vraiment qui ils sont". Pourtant, la justice égyptienne a annoncé jeudi 31 janvier qu'elle avait mis la main au collet de 20 de ces activistes violents qui se cagoulent et s'habillent de noir lors des manifestations pour ne pas être identifiés. Parmi eux, elle en soupçonne même un d'être impliqué dans un "projet israélien de sabotage".
Dans un communiqué, le bureau du procureur général explique que le suspect a été arrêté au Caire. Selon le parquet, il était en possession d'un "projet israélien prenant pour cible des compagnies pétrolières et des installations vitales". Le militant aurait également eu avec lui "des plans de ces lieux et des instructions pour mettre le feu à des sites".
"Ça n'a aucun sens", dit Israël
L'homme, arrêté dans un bâtiment de la place Tahrir alors qu'il portait les signes vestimentaires distinctifs des militants du groupe, a commencé à être interrogé. Accusé d'"appartenance à un groupe illégal" et d'avoir "planifié le sabotage (…) de biens publics et privés", il aurait "admis appartenir au groupe black bloc et disposer d'un code secret".
Le ministère des Affaires étrangères israélien a affirmé ne pas savoir si l'homme interpellé avait l'intention de mener un plan de sabotage, mais a souligné qu'une implication d'Israël dans un tel complot "n'avait aucun sens".
Les black blocs, une nébuleuse proche des autonomes
Les black blocs sont une nébuleuse violente, proche des autonomes ou de l'extrême gauche, expliquait Libération en 2009. Ils ont fait parler d'eux lors de manifestations où leurs membres, souvent bien organisés, cherchent la confrontation avec les forces de l'ordre, mènent des actions radicales, souvent contre des symboles du captialisme. En France, les black blocs ont été vus lors de grands sommets, comme à Strasbourg en 2009.
Un obscur groupuscule qui revendique l'appellation est apparu ces derniers jours en Egypte. Selon un témoignage recueilli par Le Figaro, les black blocs égyptiens recherchent avant tout "la confrontation contre le régime fasciste des Frères musulmans". La mouvance est dans le collimateur des autorités mais ses effectifs, son influence et sa structure demeurent un mystère. Elle emprunte en tout cas les codes de ses cousins d'Europe ou d'Amérique du Nord : cagoules et capuches noires.
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