Cet article date de plus de dix ans.

Egypte : le procès de l'ex-président Mohamed Morsi ajourné jusqu'au 8 janvier

Selon plusieurs médias, l'audience a été perturbée par les partisans de l'ancien président. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des partisanes du président déchu Mohamed Morsi participent à une manifestation de soutien, le 3 novembre 2013 au Caire (Egypte).  (EMAN HELAL/AP/SIPA / AP)

Mohamed Morsi devait être confronté à ses juges, lundi 4 novembre en Egypte. Mais dès l'ouverture, son procès a été perturbé par les chants des autres accusés et ajourné au 8 janvier. "Je suis le président de la République et ce tribunal est illégal", a clamé l'ancien président islamiste, premier chef de l'Etat élu démocratiquement en Egypte. "Il faut juger les leaders du coup d'Etat militaire", a-t-il ajouté derrière les barreaux d'une cage aux côtés de 14 co-accusés.

L'ouverture du procès avait déjà été retardée car Mohamed Morsi, manifestement en bonne santé dans un costume bleu sombre, avait refusé de comparaître dans sa tenue de prisonnier. 

L'ex-chef d'Etat est poursuivi pour "incitation au meurtre" de manifestants, en décembre 2012, lors de heurts qui avaient fait sept morts. L'ex-chef d'Etat, destitué en juillet, encourt la peine de mort ou la prison à perpétuité. Quatorze personnes, dont des membres de sa garde rapprochée et plusieurs dirigeants de son mouvement, la confrérie des Frères musulmans, comparaissent aussi dans la même affaire.

La capitale sous haute surveillance

En prévision du procès, près de 20 000 hommes devaient être déployés au Caire et les autorités se disaient prêtes à répondre à toute violence. Un général de la police assurait qu'"un plan [avait] été mis en place pour sécuriser le tribunal et le transport de Mohamed Morsi jusqu'à la salle d'audience", installée dans une académie de police située dans l'est du Caire.

Preuve de la tension régnant dans le pays, deux policiers égyptiens ont été tués et un troisième blessé, dimanche soir, dans une attaque près d'Ismaïliya, sur le canal de Suez, ont annoncé des sources des services de sécurité. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.