Égypte : le deuil et la colère des Coptes
Après le double attentat qui a touché deux églises coptes dimanche 9 avril, et fait 44 morts, le président al-Sissi a déclaré trois mois d’état d’urgence.
À Tanta, en Égypte, une femme hurle sa colère et son désespoir de voir ces cercueils portés à l’église. Ces victimes, des fidèles coptes, étaient juste allées prier dimanche matin, lorsqu’un attentat a frappé leur église. À la douleur se mêlent l’incompréhension et l’amertume face à l’inefficacité des services de sécurité. Chacun se demande comment les deux kamikazes ont pu commettre leurs attentats malgré le dispositif de fouille. "Il n’y a pas de sécurité. Comment quelqu’un a pu entrer dans l’église avec une ceinture d’explosifs de 6 kilos ? Comment ?", s’interroge une fidèle.
L’armée pour sécuriser les lieux de culte
Les deux attentats revendiqués par l’État islamique s’ajoutent à une longue liste d’attaques contre les chrétiens d’Égypte, qui représentent 10% de la population. "Croyez-moi, c’est un sentiment douloureux de vivre à nouveau cette cruelle expérience", témoigne le prêtre Tawfik Kobish. Alexandrie aussi enterrait ses victimes ce lundi matin. Au total, il y a eu 44 morts et une centaine de blessés. Pour répondre à l’incompréhension des Coptes, le président égyptien a demandé à l’armée d’aider la police à sécuriser les lieux de cultes chrétiens.
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