Crash en Egypte : le Premier ministre russe admet la possibilité d'un "acte terroriste"
Dmitri Medvedev s'est exprimé, lundi, dans un entretien accordé au journal "Rossiïskaïa Gazeta".
Du bout des lèvres, les autorités russes sont les dernières à évoquer la piste d'une bombe. Dix jours après le crash d'un avion de ligne russe dans le Sinaï, avec 224 personnes à bord, le Premier ministre russe admet la possibilité d'un "acte terroriste". L'Airbus A321 de la compagnie Metrojet reliait la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh à Saint-Pétersbourg, quand il a explosé dans les airs, 23 minutes après le décollage.
"La probabilité d'un acte terroriste demeure naturellement", a déclaré Dmitri Medvedev dans un entretien accordé au journal Rossiïskaïa Gazeta.
L'Egypte et la Russie, qui enquêtent sur les causes du drame, n'ont pas encore dévoilé les résultats de ces investigations. Quand, quelques jours après le crash, plusieurs pays occidentaux avaient déclaré privilégier la thèse de l'explosion d'une bombe à bord, annulant de nombreux vols à destination de la station balnéaire, les deux pays avaient refusé de confirmer cette piste.
Airbus suggère que l'appareil n'est pas en cause
L'enquête sur le crash de cet appareil n'a par ailleurs déclenché aucune mesure technique de la part d'Airbus, a déclaré son patron Fabrice Brégier. Une façon de suggérer que la sécurité de l'appareil n'est pas en cause.
"Au-delà de l'émotion et de la compassion après cette tragédie, je peux dire que jusque-là, ce qui nous revient de l'enquête n'a déclenché aucune action technique de notre part, concernant la flotte d'A321, a-t-il déclaré à CNBC, à l'occasion du salon aéronautique de Dubaï. Mais, nous devons attendre les conclusions de l'enquête."
Une revendication de l'Etat islamique
Un enquêteur avait déjà confié à France 2 que les boîtes noires de l'appareil avaient permis d'entendre distinctement le bruit d'une explosion durant le vol. Selon lui, cette explosion ne serait pas consécutive à une panne du moteur, ce qui écarterait l'hypothèse de l'accident.
La branche égyptienne de l'organisation Etat islamique a revendiqué la responsabilité de la destruction de l'appareil, en représailles des frappes de l'aviation russe sur le groupe jihadiste en Syrie.
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