Conseils de sécurité aux Français qui se trouvent en Egypte
Vous êtes sur place ou vous souhaitez vous rendre en Egypte, malgré les violences? Voici les conseils de sécurité à respecter.
La situation en Egypte redevient chaotique. Après une journée sanglante, mercredi 14 août, l'état d'urgence a été décrété au Caire et dans treize provinces égyptiennes. Le "vendredi de la colère" du 16 août laisse craindre de nouvelles violences. Jeudi, les Etats-Unis ont demandé aux ressortissants américains de rentrer dans leur pays.
La France se montre pour l'instant moins pressante. "Tout voyage est déconseillé jusqu’à nouvel ordre, sauf raison impérative", indique le site du ministère des Affaires étrangères. Voici les conseils de sécurité à respecter si vous décidez quand même de partir, si vous êtes déjà sur place ou si vous êtes expatrié dans le pays.
Contacter votre voyagiste
Si vous avez réservé un séjour avec un tour opérateur, nous vous recommandons de contacter votre agence directement avant le départ. Vérifiez les clauses du contrat qui vous lie au voyagiste, votre achat pourra peut-être être remboursé. Si vous décidez quand même de partir, vérifiez les conditions auxquelles le voyagiste propose un rapatriement. La situation reste explosive et les violences, qui n'ont pas encore touché les sites touristiques, pourraient s'étendre.
Eviter les zones sensibles
Au Caire, où a eu lieu une répression sanglante, mercredi, au moins trois zones sont à éviter coûte que coûte : les places Nahda, près de l’université du Caire, et Al-Adawiya. Cette dernière a été évacuée manu militari, mercredi, dans l'horreur la plus totale. La place Tahrir, au cœur de la révolution de 2011, est également à fuir.
"La violence s’est également diffusée à d’autres quartiers du Caire (notamment Mohandessine, pont du 6 octobre) et dans plusieurs villes de province (notamment Alexandrie, Tanta, Assouan, Damanhour, Suez, Assiout, Sohag, Minya et Ismaïliya), prévient le Consulat général. Les barrages mis en place, fixes ou mobiles, sont en outre des points de friction autour desquels des troubles sérieux peuvent se déclencher à tout moment."
Pour l'instant, le ministère des Affaires étrangères ne demande pas d'évacuer le pays. Il n'est pas le seul. Le Canada, par exemple, "recommande d’éviter tout voyage non-essentiel en Egypte, à l’exception des stations balnéaires de la mer Rouge où on vous recommande de faire preuve d’une grande prudence", sur son site.
Réduire ses déplacements
En plus des manifestations, "les transports ferroviaires ont été partiellement interrompus par les autorités et certains accès routiers au Caire ont été bloqués", rappelle le Consulat. "Dans ce contexte volatile, nous vous recommandons instamment d’éviter tout déplacement, sauf raison impérative", le week-end du 15 août.
Respecter le couvre-feu
Un couvre-feu a été imposé dans 14 gouvernorats (Le Caire, Guiza, Alexandrie, Beni Suef, Minya, Assiout, Sohag, Nord et Sud Sinaï, Suez, Beheira, Ismaïliya, Fayoum, Qena). Il est applicable de 21 heures à 6 heures du matin (heure locale). "Il conviendra de vérifier chaque jour les gouvernorats concernés par le couvre-feu et les horaires d’application de celui-ci", écrit le Consulat général de France au Caire.
Téléphoner si besoin
Si vous avez une question ou que vous vous trouvez dans une situation dangereuse ou préoccupante, contactez directement le Consulat général au Caire au 00 20 12 22 10 41 33 ou l’ambassade de France au 00 20 2 35 67 33 10.
Vous pouvez aussi contacter directement la police égyptienne (au 122), les pompiers (au 125), les services d'ambulance (au 123) ou la police touristique (au 126).
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