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Après le crash d’EgyptAir, la presse arabe craint pour le tourisme égyptien

Comment l'Egypte pourrait-elle se relever après ce nouveau drame ? La presse arabe, notamment égyptienne, revient longuement sur le crash d'EgyptAir avec ses conséquences politiques et économiques. Le vol MS804 de la compagnie nationale EgyptAir reliant l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle au Caire a disparu des radars à 2h45 (heure locale).
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Avion d'EgyptAir (ANDRAS SOOS / AFP)

Al Jazeera (lien en arabe) rappelle que l’Egypte a connu son premier accident d’avion en 1950 quand un avion de la compagnie américaine TWA s’est écrasé près du Caire, après qu’un de ses moteurs a pris feu. 55 personnes, équipage et passagers, avaient trouvé la mort. Le même incident arrive deux ans plus tard, le 30 juillet 1952, à la compagnie EgyptAir, lors d’un atterrissage d’urgence. Des blessés mais pas de perte humaine. En septembre 1954, un autre avion d’EgyptAir s’écrase. Bilan : décès de 3 des 4 membres de l’équipage. La chaîne qatarie recense une dizaine d’accidents.

 
Le site panarabe Arabi21 (lien en arabe) est formel : le crash d’Air Egypt en Méditerranée aura des conséquences très lourdes sur l’Egypte. Le média s’est rapproché des professionnels du tourisme qui n’ont pas caché leurs craintes. «Le secteur du tourisme commençait juste à se relever de l’attentat contre l’avion russe. Il sera très difficile de surmonter cette nouvelle crise.» L’économie égyptienne repose principalement sur cette activité, en berne depuis de nombreuses années à cause de l’instabilité politique et de l’activisme des djihadistes.

 
Ahram Online (lien en anglais) s’inquiète lui aussi des retombées économiques et révèle que les investisseurs étrangers en Egypte sont pris de panique et bradent leurs parts (actions) depuis l’annonce du crash. Le site en ligne est à la rencontre des familles des victimes en détresse. 


«Même si c'est un attentat, nous préférons parler de disparition», a lancé un haut responsable égyptien.

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