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A l'est de la RDC, les femmes employées par la caféière d'Idjwi accèdent à l’autonomie financière

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Sous le soleil du Sud-Kivu, la plantation de café d'Idjwi emploie des centaines d’hommes et encore plus de femmes.

La coopérative de café sur l'île d'Idjwi, dans l'est de la République démocratique du Congo, a été mise en place par une jeune entrepreneuse congolaise Marcelline Budza. Elle permet aux femmes d’avoir un salaire et d’accéder ainsi à l'autonomie.

Onze photos de Guerchom Ndebo illustrent ce propos d’après un reportage de l'AFP.

Marcelline Budza est révoltée, car "les femmes (qui) travaillent la terre, sont écartées (au profit des hommes, NDLR) quand il s'agit de récolte et de commercialisation". Pour remédier à cette situation, cette jeune entrepreneuse féministe a fondé en 2013 Rebuild Women's Hope (RWH), une ONG basée à Bukavu au Sud-Kivu.    (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Marcelline Budza raconte à l'AFP que son but est de soutenir l'autonomisation des femmes à travers la culture du café d'Idjwi, une île de quelque 300 km² située au milieu du lac Kivu, qui produit un arabica internationalement reconnu. (GUERCHOM NDEBO / AFP)
La fondatrice de RWH explique à l’AFP : "Nous employons au moins 12 000 femmes par campagne caféicole." Au début de la saison, elles cueillent en premier les cerises (fruits du caféier).   (GUERCHOM NDEBO / AFP)
GUERCHOM NDEBO / AFP (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Plus de 850 hommes sont également embauchés pour s'occuper notamment du lavage des grains. (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Après avoir dépulpé les cerises, les grains sont placés sur les lits de séchage. (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Après trois à quatre semaines, les grains sont expédiés à Goma, la grande ville de la rive Nord du lac. Là se déroule la suite du processus, le "déparchage", pour retirer la dernière enveloppe entourant les grains avant leur exportation. (GUERCHOM NDEBO / AFP)
A la coopérative agricole Muungano de Goma, si des hommes sont employés pour la manutention car les sacs de café pèsent 100 kilos, près de 600 femmes y travaillent aussi chaque année.   (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Marcelline Budza se félicite de participer à la production de ce "café de spécialité, (…) un café de haute altitude poussant dans un sol volcanique, sans engrais chimiques". (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Très apprécié à l’étranger, ces cafés "sont consommés aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Nous avons des résultats vraiment favorables", déclare la jeune femme. "Six, huit, voire dix conteneurs de dix-neuf tonnes chacun par campagne" sont produits, précise-t-elle. A long terme, "on compte grandir, pour arriver à produire vingt conteneurs, exclusivement avec de la main d'œuvre locale."   (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Aujourd’hui, Marcelline Budza estime que ses "objectifs sont en train d'être atteints", parce que "maintenant les femmes peuvent sourire, être autonomes financièrement". Une cultivatrice de 24 ans et "trieuse de café", confirme. Elle ne gagne que 2 500 francs congolais (1,25 dollar) par jour et voudrait arriver au double. Mais avec l'argent perçu, à la fin du mois, elle "achète une chèvre, une poule... je fais scolariser mes enfants, je leur achète des habits." Les femmes peuvent enfin "se prendre en charge dans leurs familles respectives". (GUERCHOM NDEBO / AFP)

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