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Nigeria : les «Attrape-cœurs» font craquer Naomi Campbell et Rihanna

Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Il n'y a encore pas si longtemps, les «Attrapeurs de rêve» (Dream Catchers) – six garçons et six filles âgés de 6 à 16 ans – ne savaient pas ce qu'était une chorégraphie. Aujourd'hui, ils dansent dans le clip du chanteur nigérian Amada en hommage aux Super Eagles qui disputent la Coupe du monde de foot. Après une vidéo «virale», remarquée par Rihanna et Naomi Campbell, les enfants vivent un rêve.


Début mars, Seyi Oluyole, leur professeure de danse et tutrice de 26 ans, poste sur la page Instagram des Dream Catchers (qui compte désormais près de 80.000 abonnés) la dernière vidéo de ses prodiges souriants, se tortillant sur une chanson afrobeat de la popstar Wizkid. La toile s'emballe lorsque Rihanna, suivie par le producteur américain P.Diddy, partage le clip sur son propre compte: il sera vu plus de 2,8 millions de fois. (STEFAN HEUNIS / AFP)
Seyi Oluyole a fondé la troupe il y a quatre ans pour aider les enfants des rues de Lagos à «rêver» et à retrouver le chemin de l'école. A l'époque, elle dirige le groupe de danseurs de son église, et le dimanche, voit affluer les gamins pauvres du quartier, avides d'oublier la faim et l'ennui le temps d'une messe.
 (STEFAN HEUNIS / AFP)
La top model Naomi Campbell, invitée à la Fashion Week de Lagos en avril, leur rend visite à Ikorodu, leur banlieue pauvre en périphérie de la bouillonnante mégapole. L'opération de communication est réussie: les enfants lui sautent dans les bras devant une nuée de caméras.
 (STEFAN HEUNIS / AFP)
Au Nigeria, près de 10,5 millions d'enfants sont déscolarisés, selon l'Unicef, qui s'alarme de ce chiffre, «le plus important au monde». Seyi Oluyole accueille aujourd'hui une dizaine d'enfants dans son trois-pièces pour leur offrir une deuxième chance. 
 (STEFAN HEUNIS / AFP)
La troupe répète le soir, mais s'ils n'obtiennent pas de bons résultats à l'école, les enfants sont privés de danse pendant quelques jours: «la pire des punitions».  (STEFAN HEUNIS / AFP)
La troupe n'a pas véritablement gagné d'argent malgré la célébrité, hormis des dons de nourriture ou de vêtements. «Les gens nous invitent pour des shows, ils utilisent l'image des enfants pour leur marque, mais ils ne payent pas, ou très peu», fait remarquer leur professeure, qui rêve désormais de créer une véritable école de danse à Lagos. (STEFAN HEUNIS / AFP)

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