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L'exposition photo "I was here, I saw here" interroge la place des Africains dans l’histoire du monde
Publié le 09/02/2020 13:21
Mis à jour le 09/02/2020 13:26
Créée dans le cadre du festival Les Vagamondes, cette manifestation présente six photographes originaires d'Afrique.
La galerie La Filature à Mulhouse expose jusqu'au 23 février 2020 Eva Diallo, Omar Victor Diop, François-Xavier Gbré, Ange-Frédéric Koffi, King Massassy et Mauro Pinto, des photographes originaires du Mali, du Sénégal, du Mozambique et de la Côte d’Ivoire. Si leurs influences sont le documentaire, l'architecture ou le portrait… elles posent toutes la question de l'identité.
Omar Victor Diop est né en 1980 à Dakar. La photographie, le stylisme et à la scénographie lui permettent de retranscrire l’Histoire, la modernité des sociétés africaines et leurs styles de vie. Sa série Liberty revisite la mémoire collective de la protestation noire qui s’étend sur plusieurs siècles, en couvrant plusieurs continents. (OMAR VICTOR DIOP - COURTESY GALERIE MAGNIN, PARIS)
Fototala King Massassy est né en Côte d’Ivoire en 1971. "Comment se connaître, s’aimer et s’assumer avec fierté quand on baigne dans un océan de termes tels que tiers monde, pays en voie de développement, pays émergent ? L’Afrique doit prendre le large et cesser de regarder le monde à travers ses lunettes de victime inconsolable. Elle doit cesser d’être vue comme un navire à la dérive. Elle doit tracer sa route avec les moyens qui lui sont propres. S’affranchir des outils et critères des experts", déclare le photographe. A travers sa série Anarchie Productive, Fototala King Massassy veut montrer combien l’Afrique est dynamique, inventive, fertile et faire connaître cet Africain qui use d’ingéniosité jusqu’aux derniers replis de son imagination pour vivre, créer. "L’utopie africaine n’est pas à inventer. Elle est", conclut-il. (FOTOTALA KING MASSASSY)
Ange-Frédéric Koffi est né à Korhogo, en Côte d’Ivoire. Il cherche à comprendre les métaphores qui font et qui ont fait l’Afrique d’aujourd’hui. Par son questionnement sur le mouvement, le voyage et l’errance, il tente à travers son témoignage d’être un vecteur d’art et de beauté, "d’incarner une nouvelle vision du peuple africain et non de la civilisation dite africaine". (ANGE-FREDERIC KOFFI)
Mauro Pinto est né au Mozambique en 1974. Il est l’un des photographes contemporains les plus reconnus du Mozambique. Sa série C’est pas facile traite de la société Bwa qui est divisée en trois "castes" : paysans, forgerons et griots. Le culte de Do constitue le ciment culturel qui fait des villages Bwa un groupe unifié. Il s'incarne par des masques de feuilles (les Bieni) qui recouvrent la totalité du corps des porteurs. Aucun musée, ni collectionneur ne peut acquérir cette parure, car elle est sacrée, et ses matériaux naturels, par essence éphémères, empêchent sa conservation. (MAURO PINTO - MAGNIN-A)
François-Xavier Gbré d'origine ivoirienne est né en France en 1978. Son travail convoque le langage de l’architecture comme témoin de mémoire et des changements sociaux. Des vestiges coloniaux aux paysages redéfinis par l’actualité, il explore des territoires et revisite l’Histoire. Sa série Abidjan s’intéresse aux transformations de son espace urbain de la colonisation française à nos jours.
(FRANÇOIS-XAVIER GBRE – COURTOISIE GALERIE CECILE FAKHOURY)
Eva Diallo est une jeune photographe suisso-sénégalaise née en 1996. Son travail est orienté vers l'actualité et particulièrement la migration de l’Afrique à l’Europe. C’est via son histoire personnelle qu'elle a commencé sa série Bolol qui, à la manière d’un journal de bord, parle du voyage, de la traversée des continents, de ses proches. (EVA DIALLO)
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