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Vidéo Côte d'Ivoire : le fléau des crèmes éclaircissantes

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Malgré leur interdiction à la vente, les produits de dépigmentation continuent d’être utilisés par les ivoiriennes souhaitant s’éclaircir la peau. Une pratique hautement dangereuse pour elles.
VIDEO. Côte d’Ivoire : le fléau des crèmes éclaircissantes Malgré leur interdiction à la vente, les produits de dépigmentation continuent d’être utilisés par les ivoiriennes souhaitant s’éclaircir la peau. Une pratique hautement dangereuse pour elles. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Malgré leur interdiction à la vente, les produits de dépigmentation continuent d'être utilisés par les Ivoiriennes souhaitant s'éclaircir la peau. Une pratique hautement dangereuse pour elles.

Charlotte utilisait fréquemment ces produits avant d'arrêter pour des raisons de santé. Elle témoigne pour Brut.

"Je me disais qu'avoir la peau claire était le signe extérieur de beauté"

Charlotte explique qu'avant de prendre conscience de ses dangers, les produits éclaircissants étaient pour elle un moyen de se rapprocher d'un idéal de beauté : celui d'avoir une peau plus claire. Plus tard, elle observe pourtant la valorisation dans la publicité des femmes à la peau claire, voire métissée. Par-delà sa critique de ces produits qui font des ravages dans son pays natal, c'est un véritable conditionnement des femmes noires que Charlotte souhaite dénoncer : "Les femmes sont conditionnées aujourd'hui par une société qui tend à mettre les personnes à la peau claire en avant."  

Des produits extrêmement nocifs pour la santé des femmes 

Après une utilisation de longue durée, Charlotte rencontre des problèmes de santé et réalise une série d'examens. Elle témoigne : "La crème était en train de me tuer à petit feu." Bien qu'interdits en Côte d'Ivoire depuis 2015, ces produits qui dépigmentent la peau continuent d'être vendus dans le pays. Complications cutanées, hypertension, insuffisances rénales, diabète voire cancer, c'est ce que risquent les utilisatrices de ce type de produits, selon Docteur Mamadou Keloga, dermatologue au CHU d'Abidjan. Par-delà l'argument sanitaire, Charlotte estime qu'il est nécessaire d'entamer un processus politique et individuel de déconstruction des normes de beauté et d'acceptation de soi, pour mettre un terme à cette pratique.

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