La Cour pénale internationale suspend la libération de Laurent Gbagbo, l'ancien président de la Côte d'Ivoire
Au lendemain de son acquittement, un nouvel appel a été déposé par le procureur, mercredi.
Après sept années de détention, Laurent Gbagbo va devoir attendre avant de retrouver la liberté. La Cour pénale internationale a suspendu, mercredi 16 janvier, la remise en liberté de l'ancien président ivoirien. La raison : un nouvel appel a été déposé par le procureur. Selon le tribunal, il doit donc "rester sous la garde de la CPI" jusqu'à ce que l'appel du parquet contre sa libération soit entendu. Mardi, la Cour pénale internationale l'avait acquitté de crimes contre l'humanité, tout en ordonnant sa remise en liberté immédiate.
Premier ancien chef d'Etat à avoir été remis à la CPI, Laurent Gbagbo était jugé depuis 2016 à La Haye pour les meurtres, les viols et les persécutions commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Cette dernière est née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences avaient fait plus de 3 000 morts en cinq mois.
Lors des débats, les défenseurs de l'ex-président avaient souligné que si des crimes avaient bien été commis durant cette période, rien ne permettait d'en imputer la responsabilité à l'ancien chef de l'Etat. "La Chambre fait droit aux demandes d'acquittement présentées par Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé", l'ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, "concernant l'ensemble des charges" retenues contre eux.
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