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L'ex-président ivoirien Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique

La Cour pénale internationale a officialisé le pays où l'ancien président va attendre son procès en appel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, le 15 janvier 2019 à La Haye (Pays-Bas). (PETER DEJONG / AP / SIPA)

C'est officiel. L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l'humanité, est en liberté conditionnelle en Belgique, a annoncé la CPI mardi 5 février. Bruxelles avait annoncé samedi avoir accepté d'accueillir Laurent Gbagbo, 73 ans, acquitté de crimes commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d'Ivoire. Libérés vendredi 1er février, Laurent Gbagbo et son co-inculpé Charles Blé Goudé, l'ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes dont la CPI a également décidé la libération, résidaient dans un lieu tenu secret.

Parmi les conditions édictées par les juges figurait l'obligation de résider dans un Etat membre de la CPI en attendant un éventuel procès en appel. Les juges n'avaient pas précisé le pays qui accueillerait Gbagbo, ni si un retour de l'ancien président dans son pays, qui fait partie des Etats membres de la Cour, était envisageable. Depuis leur retentissant acquittement, le maintien en détention des deux hommes était au coeur des débats devant la CPI, la défense ayant demandé une mise en liberté immédiate et inconditionnelle.

De la famille en Belgique

L'accusation craignait que Gbagbo et Blé Goudé ne se présentent pas devant la Cour en cas d'appel, et souhaitaient que les deux hommes remettent leurs passeports et soient remis à la garde d'un pays proche des Pays-Bas. La Belgique avait donné son accord en expliquant que la deuxième femme et un enfant de Gbagbo résidaient à Bruxelles.

En détention depuis plus de sept ans, Laurent Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois. Il avait été arrêté en avril 2011 par les forces du président Ouattara, soutenues par l'ONU et la France. Il est le premier ancien chef d'État à avoir été remis directement à la CPI.

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