Côte d'Ivoire : Abidjan toujours à feu et à sang
C'est précisément dans ce quartier d'Abobo, considéré comme favorable à Alassane Ouattara, le vainqueur de la dernière élection présidentielle selon l'Onu, que se tiennent quotidiennement ces accrochages particulièrement violents entre pro et anti Ouattara.
_ Un quartier dont au moins 200.000 habitants auraient fui depuis dix jours, sur une population évaluée entre 1,5 et 1,8 million de personnes.
Ces accrochages s'expliquent notamment par la nervosité des forces de sécurité. La semaine dernière, insurgés et forces royales ont dégainé les armes lourdes. Et au moins 50 personnes auraient été tuées depuis une semaine, selon l'Onuci.
Cette fois-ci, les victimes sont des femmes, qui auraient été placées en tête de la marche dans l'espoir que les forces de Gbagbo ne tirent pas. Au moins six auraient pourtant été tuées sur le coup dans la fusillade. Et une septième serait morte à l'hôpital. Un autre témoin parle de dix tuées, abattus par "des hommes en uniforme (...) arrivés en voiture et commençant à tirer à l'aveuglette".
Face à cette situation qui ressemble à s'y méprendre à une véritable guerre civile, des pourparlers sont en cours entre l'Onu et les deux camps rivaux pour ouvrir un couloir humanitaire pour apporter des vivres et des médicaments à la population de ce quartier.
_ Pendant ce temps-là, dans les hautes sphères, un panel de chefs d'État de l'Union africaine sont censés se réunir demain à Nouakchott en Mauritanie, afin de chercher une ultime solution à cette crise.
Cécile Quéguiner, avec agences
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