Comparution des deux journalistes français détenus au Niger
La peine de mort pour être allés dans le nord du Niger filmer des membres de la rébellion touareg. Voilà ce que risquent Thomas Dandois et Pierre Creisson, écroués depuis le 17 décembre dernier au Niger. Tous deux vont devoir aujourd'hui et demain répondre aux questions d'un juge d'instruction nigérien. Seront diffusées des images que les deux journalistes ont filmées des chefs du groupe rebelle Mouvement des Nigériens pour la justice.
Des images qui ont "choqué" les autorités, selon des sources militaires, car
elles montrent "des soldats à visage découvert et enchaînés" qui sont détenus
depuis des mois par la rébellion.
En décembre dernier, Thomas Dandois et Pierre Creisson, qui travaillent pour la chaîne de
télévision Arte, sont entrés au Niger, officiellement pour réaliser des reportages sur la
grippe aviaire dans le centre du pays. Ensuite, ils ont décidé de partir vers le nord à la rencontre des touaregs, une zone strictement interdite à la presse.
"Le journalisme ne respecte pas toujours les règles"
Mais "pour faire ce métier, on ne respecte pas toujours
toutes les règles" a plaidé Robert Ménard, le secrétaire général de Reporters Sans Frontières, qui doit se rendre au Niger aujourd'hui pour soutenir les deux journalistes.
Par ailleurs, la Cour suprême décidera aujourd'hui de "la légalité ou non" des bandes d'écoutes téléphoniques sur la base desquelles un autre journaliste, Moussa
Kaka, correspondant de Radio France Internationale, a été écroué
pour des liens présumés avec le Mouvement des Nigériens pour la
justice. Il risque la prison à vie, tout comme Ibrahim Manzo, directeur du journal nigérien
Aïr-Info, pour sa part incarcéré pour ses liens présumés avec les rebelles.
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