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Nouvelle donne politique à Bangui

Michel Djotodia le reconnaît lui-même. Il a pris le pouvoir de façon anti-démocratique mais, dit-il, «on n'avait pas le choix». Le nouvel homme fort de Centrafrique ne veut pas entendre parler d'élection. Il y a plus urgent à faire selon lui. Et le plus urgent, c' est le redressement du pays.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le nouvel homme fort de Centrafrique, Michel Djotodia, lors d'un meeting à Bangui le 30 mars 2013. (AFP/Sia Kambou)

Un nouveau gouvernement doit s'atteler à la reconstruction du pays, conduit par Nicolas Tiangaye, déjà Premier ministre du président déchu François Bozizé. Mais, le gouvernement d'union nationale annoncé fait surtout la part belle aux militants du Séléka. Un seul proche de Bozizé ayant été retenu parmi les 34 membres.

Pourtant, Djotodia, qui s'est octroyé le ministère de la Défense, a tendu la main aux adversaires d'hier, assurant qu'il n'y aurait pas de chasse aux sorcières. Il n'est pas certain que cela rassure les opposants partis en exil. D'autant que déjà les critiques se font entendre à l'encontre du nouveau pouvoir. L'opposition trouve qu'il y a trop d'incompétents.
 
Sur le plan international, le nouveau pouvoir doit également se faire accepter. Ce mercredi, un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale se tient à N'Djaména. Les voisins du Centrafrique vont sûrement demander des gages au nouveau pouvoir. Les Etats-Unis ont de leur côté condamné la prise du pouvoir par le Séléka.
 
La Centrafrique, qui depuis l'indépendance voit les coups-d'Etat se succéder, risque de ne pas sortir de la spirale de la violence.
Djotodia a promis des élections en 2016. Mais rien ne dit qu'il sera encore au pouvoir à cette date.
 

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