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LA PHOTO. Le pape François fait une apparition à la grande mosquée de Bangui

Le pape a clôturé son périple africain par un geste hautement symbolique en Centrafrique. Dans une démarche de réconciliation, il s'est rendu à la mosquée centrale de Bangui, dans le quartier du PK-5, théâtre d'atrocités lors des massacres intercommunautaires de fin 2013. Et en a profité pour lancer un appel au pardon et à la paix alors que peur et méfiance restent présentes entre les communautés.
Article rédigé par Alain Chémali
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Accueilli par des centaines de personnes, dont nombre de déplacés par les violences, le pape Francois s'est rendu dans le lieu de culte musulman situé dans l'enclave du PK-5. Un quartier à haut risque, habituellement harcelé par les miliciens chrétiens anti-balakas où se sont réfugiés les derniers musulmans de la capitale centrafricaine. En présence de délégations catholiques et protestantes, le pape a réaffirmé que chrétiens et musulmans «sont des frères» et qu'ils doivent dire «non à la vengeance, à la violence et à la haine». «C'est une une victoire pour le pape et la République centrafricaine contre les oiseaux de mauvais augure», a commenté le pasteur pentecotiste Jean Paul Sangagaui, qui craignait des violences pendant le séjour de François à Bangui. L'enceinte de la mosquée était toutefois placée sous haute surveillance par la force onusienne de la Minusca, qui avait posté des casques bleus jusque sur les minarets. Aux abords du quartier et aux entrées des ruelles en terre rouge, des groupes d'autodéfense armés montaient également la garde par crainte d'éventuelles actions d'anti-balaka. ( Herve Serefio / Anadolu Agency/AFP)

Le Saint-Père quittant la grande mosquée de Bangui, le 30 novembre 2015. Accueilli par des centaines de personnes, dont nombre de déplacés par les violences, le pape Francois s'est rendu dans le lieu de culte musulman situé dans l'enclave du PK-5. Un quartier à haut risque, habituellement harcelé par les miliciens chrétiens anti-balakas où se sont réfugiés les derniers musulmans de la capitale centrafricaine. En présence de délégations catholiques et protestantes, le pape a réaffirmé que chrétiens et musulmans «sont des frères» et qu'ils doivent dire «non à la vengeance, à la violence et à la haine». «C'est une une victoire pour le pape et la République centrafricaine contre les oiseaux de mauvais augure», a commenté le pasteur pentecotiste Jean Paul Sangagaui, qui craignait des violences pendant le séjour de François à Bangui. L'enceinte de la mosquée était toutefois placée sous haute surveillance par la force onusienne de la Minusca, qui avait posté des casques bleus jusque sur les minarets. Aux abords du quartier et aux entrées des ruelles en terre rouge, des groupes d'autodéfense armés montaient également la garde par crainte d'éventuelles actions d'anti-balaka.

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