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Carnet de reportages en Algérie : pas de vent de révolution chez les étudiants

La vague des révolutions dans le monde arabo-musulman passera-t-elle par l'Algérie ? Toute cette semaine, notre reporter, Isabelle Labeyrie, prend le pouls de la société algérienne, entre la marche du 12 février et celle de samedi prochain. Alors que les opposants au régime tentent difficilement de mobiliser, les étudiants des grandes écoles, eux, sont déjà dans la rue... mais pour tout autre chose que la révolution.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France &copy RF / Isabelle Labeyrie)

Ils sont dans le rue, mais Bouteflika n'est pas pour autant “foutu”, pour reprendre un des slogans favoris des étudiants en révolte. Ils étaient environ 2.000 ce mercredi devant le ministère de l'Enseignement supérieur à Alger. Ils criaient, brandissaient des pancartes, allumaient des fumigènes. Mais si les étudiants des grandes écoles se sont mobilisés, ce n'est pas pour exiger la fin du régime algérien, ni même pour demander plus de libertés. C'est contre une réforme de leurs diplômes qu'ils manifestent. Ils estiment qu'elle va dévaloriser leurs études.

Les étudiants n'étaient pas les seuls à défiler en Algérie ce mercredi. Des chômeurs ont également manifesté, les tribunaux étaient en grève, des immeubles ont été occupés par des mal logés.

Mais tous ces petits ruisseaux de révoltes ne semblent pas converger vers un fleuve révolutionnaire. Le comité national pour le changement et la démocratie peine d'ailleurs à convaincre pour la marche de samedi. Il faut dire qu'il souffre de problèmes de cohésion et d'organisation.

Chaque matin cette semaine, retrouvez notre envoyée spéciale en Algérie, Isabelle Labeyrie, qui vous ouvre ses carnets de route de reporter. Demain, rendez-vous dans le quartier de Diar Echems, un des symboles du mal-logement en Algérie.

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