Burundi : trois morts dans l'explosion de deux grenades en plein centre de Bujumbura
Plus tôt dans la journée, une grenade, lancée par une personne non identifiée, a explosé dans le quartier de Musaga, blessant plusieurs soldats.
"C'est une première dans le centre de Bujumbura", selon un policier cité par un journaliste de RFI sur place. Trois personnes ont été tuées, vendredi 22 mai, dans l'explosion de deux grenades, lancées par des inconnus qui ont pu prendre la fuite, en plein centre de la capitale du Burundi.
"Deux grenades viennent d'exploser en plein centre-ville près de l'ancien marché central. Elles ont fait trois morts et plusieurs blessés, plus d'une dizaine probablement", a déclaré le général Godefroid Bizimana. Les corps de deux des victimes, apparemment des vendeuses de fruits, étaient visibles sur la chaussée ensanglantée.
Plus tôt dans la journée, une grenade, lancée par une personne non identifiée, a explosé dans le quartier de Musaga, blessant plusieurs soldats, signe que la contestation ne s'essouffle pas après l'échec du coup d'Etat contre le président Pierre Nkurunziza, le semaine précédente.
Des manifestations dans la capitale
Des milliers de personnes ont à nouveau défilé à Bujumbura pour protester contre la candidature de l'actuel président à un troisième mandat. Pour la première fois, du matériel électoral a été saccagé.
Au lendemain d'une journée marquée par de violents affrontements et des scènes de guérilla urbaine, avec au moins deux tués par balle, le cortège de vendredi occupait une des avenues de la capitale sur plusieurs centaines de mètres. Sous une pluie de pierres, et à grand renfort de tirs en l'air, les policiers, puis les militaires, sont parvenus tant bien que mal à contenir les manifestants.
A ce jour, la contestation reste essentiellement limitée à la capitale, ce qui fait dire au président Nkurunziza que "la paix et la sécurité règnent sur 99,9% du territoire burundais".
Des manifestations ont aussi été signalées en province, mais de moindre ampleur et plus sporadiques. Depuis la fermeture des principales radios privées du pays, il est cependant très difficile de savoir ce qu'il se passe dans les zones rurales.
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