Cet article date de plus de dix ans.
En pleine tourmente, le Burkina Faso est l'un des pays les plus pauvres du monde
Le Burkina Faso est un pays sahélien enclavé de près de 17 millions d’habitants. Il s’agit d’un pays essentiellement agricole sans réelles ressources naturelles. Sa seule richesse est l’exploitation de mines d’or mais malgré cela, le Burkina Faso reste un pays extrêmement pauvre. L'instabilité politique ne fait rien pour ancrer son économie dans la croissance.
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Temps de lecture : 3min
(Article initialement publié le 31 octobre 2014)
Avec un PNB d’un euro (1,5 selon d’autres données) par jour, le Burkina Faso se range au 183e rang sur 187 au classement de l’Indice de développement humain. Cela donne la mesure des efforts que doit faire le pays pour assurer son développement.
Le Burkina Faso (ce qui veut dire le «patrie des hommes intègres») est une ancienne colonie française enclavée entre six pays (notamment le Mali, le Niger et la Côte d'Ivoire). Il connaissait une situation politique stable depuis l'arrivée au pouvoir, lors d'un coup d'Etat, de Blaise Campaoré en 1987.
Malgré cette stabilité, le pays reste pauvre alors que les indices traduisent de véritables progrès. Le taux de croissance est resté fort en 2013 (6.9 %), même s’il s’est inscrit en baisse par rapport à 2012 où il avait atteint les 9 %. L’inflation est maîtrisée, le budget est en léger déficit (3,2% estimé pour 2013) et les comptes courants sont relativement équilibrés (même s’ils se dégradent en raison de la baisse des cours de l’or). Fin 2013, le gouvernement tablait sur une croissance de 7% en 2014.
L’agriculture et les mines demeurent les principaux secteurs moteurs de la croissance économique en 2013.
«Le Burkina Faso participe faiblement aux chaînes de valeur mondiales. Les principaux obstacles sont notamment l’accès aux infrastructures transnationales, l’accès et la fiabilité de l’énergie ainsi que la disponibilité d’une main-d’oeuvre qualifiée», note sobrement le site PEA (perspectives économiques en Afrique) pour qualifier les retards qui pèsent sur le pays.
Dans l'ancienne Haute-Volta (le nom a été changé par le président Sankara assassiné en 1987), l’agriculture occupe 80 % de la population et assure 32 % du PIB. «En dehors des cultures vivrières (maïs, riz, mil, etc.), le Burkina produit principalement du coton de bonne qualité (il en est le premier exportateur africain) et du haricot vert. Malheureusement, le coton subit la baisse des cours mondiaux pendant que le prix des intrants augmente. Le secteur est soumis aux aléas d’une pluviométrie incertaine, le Burkina se situant dans la bande sahélienne caractérisée par des sols arides exploités avec des moyens souvent rudimentaires», rapporte le journal sénagalais Le Soleil.
Dans ce contexte, la croissance du pays est liée notamment à ses activités minières, et notamment l'or. «Le développement du secteur minier aurifère est récent : la production d’or est passée d’un niveau non significatif en 2007 à environ 40 tonnes en 2013, contribuant à hauteur de 76% aux exportations, de 19% aux recettes budgétaires et de 5,5% à la croissance du PIB», note le ministère français de l'économie dans une analyse sur le Burkina Faso.
D'autres ressources aident le pays. Notamment les revenus des millions de Burkinabe qui ont émigré, en Côte d'Ivoire notamment. Cette diaspora envoie chaque année des milliards de Francs CFA au pays. Autre revenu pour le Burkina, l'aide internationale. Dans un rapport en 2010, le FMI avait d'ailleurs dressé un portrait très positif sur l'évolution du pays.
«La croissance est au rendez-vous, à l’instar des autres pays africains, mais elle n’est pas suffisante pour améliorer sensiblement le quotidien des Burkinabés. Un argument de plus pour tourner la page», résume Le Soleil. Il semble que celle de Blaise Compaoré soit tournée.
Avec un PNB d’un euro (1,5 selon d’autres données) par jour, le Burkina Faso se range au 183e rang sur 187 au classement de l’Indice de développement humain. Cela donne la mesure des efforts que doit faire le pays pour assurer son développement.
Le Burkina Faso (ce qui veut dire le «patrie des hommes intègres») est une ancienne colonie française enclavée entre six pays (notamment le Mali, le Niger et la Côte d'Ivoire). Il connaissait une situation politique stable depuis l'arrivée au pouvoir, lors d'un coup d'Etat, de Blaise Campaoré en 1987.
Malgré cette stabilité, le pays reste pauvre alors que les indices traduisent de véritables progrès. Le taux de croissance est resté fort en 2013 (6.9 %), même s’il s’est inscrit en baisse par rapport à 2012 où il avait atteint les 9 %. L’inflation est maîtrisée, le budget est en léger déficit (3,2% estimé pour 2013) et les comptes courants sont relativement équilibrés (même s’ils se dégradent en raison de la baisse des cours de l’or). Fin 2013, le gouvernement tablait sur une croissance de 7% en 2014.
L’agriculture et les mines demeurent les principaux secteurs moteurs de la croissance économique en 2013.
«Le Burkina Faso participe faiblement aux chaînes de valeur mondiales. Les principaux obstacles sont notamment l’accès aux infrastructures transnationales, l’accès et la fiabilité de l’énergie ainsi que la disponibilité d’une main-d’oeuvre qualifiée», note sobrement le site PEA (perspectives économiques en Afrique) pour qualifier les retards qui pèsent sur le pays.
Dans l'ancienne Haute-Volta (le nom a été changé par le président Sankara assassiné en 1987), l’agriculture occupe 80 % de la population et assure 32 % du PIB. «En dehors des cultures vivrières (maïs, riz, mil, etc.), le Burkina produit principalement du coton de bonne qualité (il en est le premier exportateur africain) et du haricot vert. Malheureusement, le coton subit la baisse des cours mondiaux pendant que le prix des intrants augmente. Le secteur est soumis aux aléas d’une pluviométrie incertaine, le Burkina se situant dans la bande sahélienne caractérisée par des sols arides exploités avec des moyens souvent rudimentaires», rapporte le journal sénagalais Le Soleil.
Dans ce contexte, la croissance du pays est liée notamment à ses activités minières, et notamment l'or. «Le développement du secteur minier aurifère est récent : la production d’or est passée d’un niveau non significatif en 2007 à environ 40 tonnes en 2013, contribuant à hauteur de 76% aux exportations, de 19% aux recettes budgétaires et de 5,5% à la croissance du PIB», note le ministère français de l'économie dans une analyse sur le Burkina Faso.
D'autres ressources aident le pays. Notamment les revenus des millions de Burkinabe qui ont émigré, en Côte d'Ivoire notamment. Cette diaspora envoie chaque année des milliards de Francs CFA au pays. Autre revenu pour le Burkina, l'aide internationale. Dans un rapport en 2010, le FMI avait d'ailleurs dressé un portrait très positif sur l'évolution du pays.
«La croissance est au rendez-vous, à l’instar des autres pays africains, mais elle n’est pas suffisante pour améliorer sensiblement le quotidien des Burkinabés. Un argument de plus pour tourner la page», résume Le Soleil. Il semble que celle de Blaise Compaoré soit tournée.
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