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Burkina Faso : les putschistes déposent les armes et reconnaissent le président

Le Pays des hommes intègres est en passe de mettre derrière lui le coup d’Etat du 17 septembre 2015. Le président de la transition Michel Kafando affirme avoir repris les rênes du pouvoir au Burkina, moins d'une semaine après avoir été renversé par un coup d'Etat de la garde présidentielle.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de la Transition Michel Kafando en novembre 2014 (SIA KAMBOU / AFP)

Parenthèse refermée
«Je reprends du service, la transition est ainsi de retour et reprend à la minute même l'exercice du pouvoir d'Etat», a déclaré ce mercredi 22 septembre Michel Kafando. Dans la nuit, le chef des putschistes et ancien bras droit de l'ex-président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, a confirmé son intention de céder le pouvoir, une semaine après le coup d’Etat. Fort de ce retournement, le président de la Transition a pris soin de prendre ses distances avec la médiation de la Cédéao. «En ce qui concerne les dernières propositions de la Cédéao pour une sortie  de crise, il est évident qu'elles ne nous engageront que si elles prennent en  compte la volonté du peuple burkinabè exprimée dans la charte de la transition.» En langage moins diplomatique, il ne s’engage pas à accepter que les anciens membres du parti de Blaise Compaoré, en exil à Abidjan, puissent se présenter à la candidature suprême.
 
Poursuites judiciaires ?
Au moins dix manifestants ont été tués et des dizaines d'autres blessés en une semaine au Burkina. «Je m'incline très respectueusement devant leur mémoire, la nation toute entière leur rend hommage en attendant d'examiner la façon dont nous solderons les conséquences de cette funeste barbarie», promet Michel Kafando.
 
Elections reportées ?
Le putsch du 17 octobre avait porté un brusque coup d'arrêt à l'organisation d'élections générales prévues en octobre, censées clore la période de transition ouverte par la chute de l'ex-président, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014. Il semble peu probable qu'elles soient maintenues. 
 
Cantonnement 
Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'unité d'élite à l'origine du coup d'Etat, accepte de se retirer des rues de Ouagadougou et de regagner ses casernes. Les forces loyales au gouvernement de transition acceptent pour leur part de se retirer à 50 km de la capitale. Les putschistes et les forces loyales au gouvernement de transition ont signé un accord d'apaisement afin d'éviter des affrontements. Le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré, a dit avoir agi pour empêcher la dissolution du RSP et pour protester contre la mise à l'écart d'alliés de l'ancien président pour les élections qui doivent parachever la transition. 

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