L'Algérie révise sa Constitution et prévoit la fin de la présidence Bouteflika
Le nouveau texte rétablit la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.
La fin de l'ère Bouteflika est désormais actée. Le Parlement algérien a adopté, dimanche 7 février, le projet de révision de la Constitution algérienne, qui prévoit à terme la fin de la présidence d'Abdelaziz Bouteflika. Le texte rétablit la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.
Abdelaziz Bouteflika, 78 ans, pourra toutefois terminer son quatrième quinquennat (qui se termine en 2019) et même en briguer un cinquième s'il le souhaite. Mais il ne pourra pas prétendre à une présidence à vie, comme on lui en a prêté l'intention. Cette révision constitutionnelle voulue par le chef de l'Etat a été approuvée par 499 parlementaires sur 512 présents. Deux ont voté contre et 16 se sont abstenus. Pour être adoptée, elle devait recueillir l'adhésion des trois quarts des 462 députés et 144 sénateurs.
Une mesure contre les binationaux
Elu pour la première fois en 1999, Abdelaziz Bouteflika, affaibli par la maladie, avait supprimé lui-même la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. Ceci lui a permis de briguer un troisième puis un quatrième mandat et éveillé les soupçons d'une présidence à vie.
Autre disposition phare de la nouvelle Constitution, la reconnaissance de la langue berbère, le tamazight, comme langue officielle du pays, après une lutte d'un demi-siècle de la population berbère.
La révision constitutionnelle interdit par ailleurs aux Algériens ayant une autre nationalité l'accès aux hauts postes dans la fonction publique, une mesure qui suscite la colère des Franco-Algériens.
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