Guerre d’Algérie : la France reconnaît l’assassinat d’Ali Boumendjel
Emmanuel Macron a reconnu mardi 2 mars que l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel a bien été torturé et assassiné par l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Un geste d’apaisement à l'égard de l’Algérie.
Ali Boumendjel ne s’est pas suicidé, admet officiellement la France. L’avocat et dirigeant nationaliste algérien a été assassiné par l’armée française. “Au cœur de la bataille d’Alger, il fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé puis assassiné le 23 mars 1957”, a reconnu l’Elysée mardi 2 mars.
Pas de repentance de la France
Un geste d’apaisement recommandé par l’historien Benjamin Stora dans un rapport remis à la présidence de la République en janvier. Emmanuel Macron promet que ce n’est pas un acte isolé et s’est engagé à réitérer ces actes symboliques en vue d’une réconciliation avec l’Algérie à l’approche du 60e anniversaire de la fin de la guerre et de son indépendance en 2022. “Ce travail sera prolongé et approfondi (…) Aucun crime ne peut être excusé ni occulté”, a ajouté l’Elysée. Plusieurs associations algériennes jugent le rapport de Benjamin Stora minimaliste et l'accuse d'occulter des crimes coloniaux. Emmanuel Macron a exclu toute repentance et excuse.
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