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Choléra en Algérie: non, la France n'impose pas de certificat médical

L'ambassade de France à Alger a dû rompre le silence, afin de calmer les rumeurs sur les réseaux sociaux. Non, la France ne réclame pas de certificat de santé pour rentrer sur le territoire si l'on vient d'Algérie. Une «fake news» qui en dit long sur l'ambiance qui règne dans ce pays, secoué par une épidémie de choléra depuis plus de deux semaines.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'hopital de Blida soigne actuellement 41 patients victimes du choléra. (Billal Bensalem / NurPhoto)

La rumeur enflait sur les réseaux sociaux. La France réclamait un certificat de santé pour rentrer dans le pays, pour tous les voyageurs en provenance d’Algérie. En effet, le pays du Maghreb est touché par une épidémie de choléra depuis le 23 août 2018. A ce jour, 49 cas ont été diagnostiqués et deux malades sont décédés.

Sur Twitter, un utilisateur a ainsi écrit: «Les gens qui sont au bled (en Algérie) pour le choléra faut faire un certificat comme quoi ta rien du tout etc pour rentrer en France parce que sinon ils vont vous bloquer  à l’aéroport».



Face à ces rumeurs incessantes sur les réseaux sociaux, l’ambassade  de France à Alger a publié un communiqué affirmant «qu’aucune mesure de ce type n’a été mise en place»  à l’encontre des voyageurs venant en France.


En revanche, selon El Watan, la Libye a émis une alerte pour, «imposer un contrôle médical sur les voyageurs en provenance d’Algérie, en particulier ceux traversant la frontière terrestre.»
 
Reste deux réalités. La panique s’est emparée de la population qui se précipite sur  l’eau minérale. «A Alger et ses environs, il est toujours difficile de trouver de l’eau minérale dans les commerces et les prix auxquels elle est proposée ont augmenté dans nombre points de vente à cause des spéculateurs», écrit le site TSA.
 
Autre réalité, une communication très chaotique du gouvernement algérien. Celui-ci n’aurait annoncé l’épidémie que 16 jours après l’apparition du premier cas, selon le site TSA. Autre critique formulée par le site internet, la lenteur à diagnostiquer la maladie.
Dans un premier temps, on a pensé à une simple intoxication alimentaire, jusqu’à la mort du patient. Toute sa famille, qui souffrait des mêmes symptômes a alors été transférée dans un hôpital spécialisé.

La presse met en avant l’absence de communication de crise qui a fait monter la panique et menace l’extension de la maladie. «La transparence est le maître mot. Il faut parfois résister aux pressions qui ont tendance à minimiser un événement d’autant que rien ne peut rester caché très longtemps. Etre transparent, cela signifie être à l’écoute et avoir une attitude ouverte» écrit El Watan.

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