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Algérie : l'ancien chef de la police placé en détention préventive

Il a été inculpé pour "détournement de foncier et enrichissement illicite", a annoncé vendredi la télévision algérienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien directeur général de la police algérienne, Abdelghani Hamel, à Alger, le 9 août 2018. (RAMZI BOUDINA / REUTERS)

L'ancien chef de la police algérienne, Abdelghani Hamel, limogé en juin 2018, a été placé en détention préventive dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 juillet, après avoir été inculpé pour "détournement de foncier et enrichissement illicite", a annoncé la télévision nationale algérienne.

Le général à la retraite a été placé sous mandat de dépôt après avoir été entendu par le juge d'instruction du tribunal de Sidi Mhamed, dans le centre d'Alger, a précisé la même source. Deux de ses fils, inculpés pour les mêmes chefs, ont également été écroués dans la nuit tandis que son épouse, impliquée dans les mêmes affaires, a été placée sous contrôle judiciaire.

Au total, le magistrat instructeur doit entendre 19 personnes dans le cadre de ce dossier, parmi lesquelles d'anciens walis (préfets) et des promoteurs immobiliers, selon l'agence de presse officielle APS.

Déjà entendu dans une affaire de "trafic d'influence"

L'ancien président Abdelaziz Bouteflika, avait créé la surprise en limogeant, en juin 2018, le patron de la police, considéré un temps par des analystes et la presse algérienne comme l'un de ses potentiels successeurs. Abdelghani Hamel, un proche de l'ancien chef de l'Etat, avait été limogé sur fond de scandale de trafic de cocaïne. Fin avril, il avait déjà été entendu avec l'un de ses fils par le juge d'instruction du tribunal de Tipaza (à l'ouest d'Alger) dans le cadre d'une affaire de "trafic d'influence". Les deux hommes étaient alors ressortis libres du tribunal.

Depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, la justice a ouvert une série d'enquêtes sur des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux visant de puissants hommes d'affaires proches de l'ex-président et de hauts responsables de l'Etat.

Le pays est en proie depuis le 22 février à des manifestations populaires qui réclamaient dans un premier temps le départ d'Abdelaziz Bouteflika et qui veulent désormais la fin du "système" au pouvoir. L'Algérie se prépare à un 20e vendredi consécutif de manifestations appelées à être massives, une nouvelle journée test pour la contestation et le pouvoir deux jours après une proposition du président par intérim pour sortir le pays de la crise.

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