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Afrique du Sud : une destination attractive pour les Européens

Au plus bas depuis 5 ans, le rand, la monnaie sud-africaine, fait déraper les prix de l'essence et prive les Sud-Africains de voyages à l'étranger. Une aubaine par contre pour les touristes. Plage ou shopping, les Européens n'ont aucune raison de se plaindre.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une plage de Camps Bays, très prisée par les touristes européens (Cape Town, le 11 janvier 2014). (AFP/Rodger Bosch)

Début janvier, 1 euro valait 15 rands en Afrique du Sud et au Cap, on se frottait les mains. D'autant que le pays a été classé par la presse américaine et britannique au palmarès des destinations à ne pas rater.

Alors que l'Afrique du Sud avait déjà enregistré un bond de 15% de touristes étrangers qui y ont dépensé 1,2 milliard de dollars en 2013, ce début d'année s'annonce encore plus prometteur. Pour le directeur général de l'office du tourisme du Cap, Enver Dumig, interrogé par l'AFP : «Si on regarde les marchés-clés, Grande-bretagne, Allemagne, Pays-Bas, le taux de change est favorable. C'est une excellente nouvelle pour nous car cela signifie que nous devenons beaucoup plus abordables pour les gens désireux de s'évader d'Europe ou d'Amérique.» 

Mais l'effet de cette dévaluation pourrait s'avérer n'être bénéfique qu'à court terme. «C'est juste un coup de pouce», tempère Rey Franco, directeur d'un grand hôtel. Même son de cloche au domaine viticole de Groot Constantia où la bouteille de vin vendue 201 rands ne coûte guère plus que 18 dollars. Elle en valait 21 en 2011. Selon Jean Naude, son directeur général, «à court terme, la faiblesse du rand est bénéfique pour nous en terme de recette mais à long terme, cela va être un problème de coûts».

Car l'Afrique du sud est entrée dans une spirale inflationniste et l'augmentation du coût de la vie entraîne mouvements sociaux et frustation sociale. Ces tensions ternissent l'image du pays qui se heurte à l'immobilisme gouvernemental et à l'accroissement de son déficit public. Pour le financier sud-africain Peter Kent, la dépréciation du rand est «un phénomène mondial, mais les facteurs sociaux locaux jouent aussi. A court terme, cela devrait s'accentuer».

Une situation parfaite pour le touriste étranger. «Maintenant, on peut dépenser plus en vacances», se réjouit un jeune Allemand.

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