Dans le quartier de Soweto, à Johannesburg (Afrique du Sud), habituellement, c’est l’effervescence. Célèbre pour avoir vu naître Nelson Mandela, l’endroit présente une très forte densité, mais depuis que le virus se propage très fortement dans le pays, il y a beaucoup moins de monde dans les rues. Sur les marchés, les clients se dépêchent de faire leurs achats et repartent très rapidement. "Les gens ont peur, et moi aussi. Je ne sors de chez moi que quand c’est absolument nécessaire", s’alarme une habitante.La surmortalité a doubléComme il l’avait été lors de la première vague, le quartier est très touché par le virus qui est 1,5 fois plus contagieux. Les habitants sont en deuil et la mort est omniprésente. Un père de famille est décédé 24 heures plus tôt, lui qui était en bonne santé, "jamais malade et qui n’allait jamais chez le médecin". Une femme raconte qu’elle a perdu un ami de 36 ans, et qu’un autre est endeuillé par le décès de sa fille de 15 ans. "On ne sait pas grand-chose du virus, on sait juste que ce variant se propage plus facilement", déplore un témoin. Dans le pays, la surmortalité a doublé.