Afghanistan. Un bombardement de l'Otan aurait tué 10 enfants
Des responsables locaux affirment que ces enfants sont morts, ce que conteste un porte-parole de l'Otan. Selon lui, ils sont blessés.
Un bombardement de l'Otan a tué 10 enfants afghans, dans l'est de l'Afghanistan. C'est ce qu'affirment des responsables locaux, dimanche 7 avril. Mais un porte-parole de l'Otan donne une version différente. Il indique que "jusqu'à dix femmes et enfants avaient été blessés mais non tués" dans l'opération, qui a eu lieu dans la très instable province du Kunar. Malgré onze années de présence de la coalition de l'Otan, qui les a chassés du pouvoir, les talibans n'ont toujours pas été mis hors de combat.
Le bombardement est survenu samedi, alors qu'un combat intense opposait des troupes afghanes et américaines à des insurgés talibans. "Avant le bombardement, un Américain a été tué et quatre membres des forces de sécurité afghanes ont été blessés dans une attaque des insurgés", a commenté Wasifullah Wasifi, le porte-parole du gouvernement provincial du Kunar. Avec la mort de six membres de l'Otan, dont cinq Américains, samedi était la journée la plus meurtrière pour la coalition internationale en Afghanistan, en près de huit mois.
Deux versions des faits contradictoires
"On nous tirait dessus depuis plusieurs maisons de la zone. Un Américain a été tué et plusieurs de nos hommes blessés. La force de la coalition a répondu par un bombardement", a expliqué une source sécuritaire afghane présente durant l'opération. "Nous ne savions pas qu'il y avait des femmes et des enfants dans la maison. Les talibans les ont utilisés comme des boucliers", a poursuivi cet homme sous couvert d'anonymat.
D'après Abdul Zahir, le gouverneur du district de Shigal, où les combats se sont tenus, dix cadavres d'enfants ont été rapportés par les villageois à Asad Abad, capitale du Kunar. Six femmes ont été prises en charge à l'hôpital provincial. Selon Sayed Rahman, en charge de la sécurité de Shigal, une femme aurait également péri dans le bombardement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.