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Afghanistan : le président Ashraf Ghani à Mazar-i-Sharif pour remobiliser les opposants aux talibans

Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour le président afghan, alors que les talibans ont fait tomber de nombreuses villes du nord du pays ces derniers jours.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président Afghan Ashraf Ghani arrive à Mazar-i-Sharif le 11 août 2021. (AFP PHOTO / PRESS OFFICE OF PRESIDENT OF AFGHANISTAN)

Le président afghan, Ashraf Ghani, a fait mercredi 11 août une visite éclair à Mazar-i-Sharif, la grande ville du nord de l'Afghanistan assiégée par les talibans. Le chef d'Etat tente de coordonner la riposte face aux insurgés qui contrôlent désormais plus d'un quart des capitales provinciales du pays.

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Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour Ashraf Ghani. Une nouvelle capitale de province, Faizabad (nord-est), était auparavant tombée aux mains des talibans, qui en contrôlent désormais neuf sur 34, dont sept situées dans le nord au pays, une région qui leur avait pourtant toujours résisté. Des "centaines" de membres des forces de sécurité, qui s'étaient retirés près de l'aéroport de Kunduz après la chute ce week-end de la ville, se sont rendus aux talibans. 

La perte de Mazar-i-Sharif serait catastrophique

Mardi, les insurgés avaient saisi Farah, dans l'ouest, et Pul-e-Khumri, dans le nord, à 200 km de Kaboul. Depuis vendredi, ils ont enchaîné les succès : Zaranj (sud-ouest), Sheberghan (nord), fief du célèbre chef de guerre Abdul Rachid Dostom, et surtout Kunduz, leur plus importante prise jusqu'ici, ainsi que trois autres capitales septentrionales, Taloqan, Sar-e-Pul et Aibak.

La situation devenant critique dans le nord du pays, où les forces de sécurité paraissent complètement démoralisées, le président Ghani a passé mercredi quelques heures à Mazar-i-Sharif, vers laquelle les talibans tournent désormais toute leur attention. La perte de cette ville serait catastrophique pour le gouvernement, qui n'aurait plus aucun contrôle sur toute la moitié nord du pays. Cela permettrait aussi aux talibans de reporter leurs efforts sur d'autres régions et peut-être même sur la capitale Kaboul.

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