A320 de Germanwings : 80% des débris évacués du site du crash
Après le crash puis le temps de l’enquête, est venu celui de l’évacuation. "Notre travail actuel est de récupérer les débris de l'avion. Il a été entamé le 9 avril et, jusqu'à mardi après-midi, nous avons enlevé environ 80% des débris, soit près de 35 tonnes de débris ", a expliqué lors d'une conférence de presse à Digne-les-Bains, Carsten Hernig, en charge de ces opérations à la Lufthansa. La prochaine étape, a-t-il assuré, sera celle de la dépollution du site.
Transportés par hélicoptère vers une "drop zone"
Les débris récupérés, dont la taille varie de quelques centimètres à plusieurs mètres carrés et qui sont répartis sur une zone d'environ 1,5 hectare, sont transportés en hélicoptères vers une première "drop zone", d'où ils sont à nouveau transportés dans des conteneurs par les airs vers une deuxième zone. De là, ils sont enfin acheminés par la route jusqu'à un hangar de Seyne-les-Alpes, un des deux villages les plus proches du lieu du crash. "Ces débris sont placés sous scellés à titre conservatoire, et le hangar a été pour le moment loué pour un an ", a précisé le colonel Christophe Brochier, qui commande le groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence.
Fin des opérations d’ici 18 jours ouvrables
Cette phase de récupération des débris, pour laquelle une soixantaine de personnes travaillent quotidiennement, devrait être achevée d'ici dix-huit jours ouvrables, a précisé la compagnie allemande. "Il y aura des rencontres fréquentes pour déterminer les meilleures solutions pour restaurer le site", a indiqué Simone Menne, directrice financière de la Lufthansa. "L'objectif est d'aller le plus vite possible dans le respect des procédures pour que l'enlèvement des débris, puis la dépollution se fassent au mieu x", a précisé, de son côté, Patricia Willaert, préfète des Alpes-de-Haute-Provence.
40 tonnes de kérosène, 95 litres d’huile et de lubrifiants
La compagnie allemande, qui n'a donné aucune précision du coût de ces opérations, a estimé à environ 40 tonnes le poids du kérosène présent à bord de l'avion au moment du crash et à 95 litres le volume de l'huile et des lubrifiants. En revanche, l'avion ne transportait pas de fret, et donc aucun autre produit dangereux. "Il y a des techniques pour nettoyer la terre, la flore ou l'eau, mais il nous faut des informations pour prendre les bonnes mesures ", a expliqué Carsten Hernig. Évoquant enfin l'avenir du site, il a souligné qu'aucune décision n'avait encore été prise : "Notre intérêt commun est de créer un lieu de mémoire et de respect pour les victimes et leurs familles. "
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