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A REVIVRE | Ukraine : Obama appelle la Russie à "replier" ses forces

Le parlement russe a approuvé "le recours à l'armée russe en Ukraine". Le Premier ministre de Crimée a fait avancer la tenue d'un référendum pour une autonomie accrue le 30 mars. L'armée ukrainienne a été mise en alerte. Barack Obama et Vladimir Poutine se sont entretenus. Le premier s'est dit inquiet, le second a répondu qu'il "existait de véritables menaces sur la vie et la santé de citoyens russes".
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
  (Baz Ratner Reuters)

 

14h09 Kiev ne reconnait plus le premier ministre criméen.Tourtchinov, le président ukrainien de transition, a signé samedi un décret qui rend illégale la désignation de Serguiï Aksionov, favorable à Moscou, comme Premier ministre de Crimée. Ce dernier a fait appel à Poutine, lui demandant de "l'aider à assurer la paix et le calme " dans la région.

12h52 Toute la communauté internationale, de la France aux Etats-Unis en passant par l'Union Européenne, réclame d'une seule voix la non-invasion de l'Ukraine. Mais seul le chef de la diplomatie britannique William Hague a pu communiquer avec les deux parties du conflit.Il se rendra dimanche à Kiev pour rencontrer le nouveau gouvernement. Sur son compte Twitter, il a indiqué samedi qu'il avait pu communiquer avec Sergueï Lavrov, son homologue russe.

12h48 Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault intervient au nom de la France pour plaider le respect du territoire ukrainien. "Il faut faire preuve de beaucoup d'esprit de responsabilité dans cette crise. Il y a une exigence qu'il faut absolument respecter, c'est l'intégrité territoriale du pays ", a-t-il plaidé.

Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, qui affirme être "en concertation étroit avec les autorités ukrainiennes et russes ", a renchéri, appelant "toutes les parties à s'abstenir d'actions susceptibles d'alimenter les tensions ".

Dans la foulée, l'Allemagne a également réagi. La chancelière Angela Merkel a fait part de son inquiétude vis-à-vis des évènements en Crimée et Berlin a appelé la Russie "à la transparence sur les mouvements de ses troupes en Crimée mais aussi sur ses intentions et objectifs ".

12h06 : Les autorités locales de Crimée annoncent que l'aéroport international de Simféropol est désormais fermé à tout trafic, comme le reste de l'espace aérien de la péninsule. Des hommes armés en ont pris le contrôle. Selon Kiev, il s'agit de soldats russes, sans marques distinctive de nationalité.

Selon des sources militaires ukrainiennes, les russes contrôleraient aussi des aérodromes militaires à Belbel, près de Sébastopol et à Kirovskoye, dans l'est.

11h50 : L e Premier ministre de Crimée, Sergueï Aksionov, demande à Vladimir Poutine de "l'aider à assurer la paix et le calme " dans la région du sud de l'Ukraine. Il précise que des unités militaires russes appartenant à la flotte de la mer Noire ont pris position autour de bâtiments strétégiques de la région.

11h40 : Le gouvernement local de Crimée a décidé que le référendum pour plus d'autonomie de la péninsule, initialement prévu le 25 mai, aura finalement lieu le 30 mars. C'est le Parlement de Crimée qui avait voté pour la tenue de ce scrutin.

11h20 : Selon le ministre ukrainien de la Défense, ce sont environ 6.000 hommes et 30 blindés que Moscou a envoyés dans la république autonome de Crimée. Ce matin, notre envoyée spéciale sur place Alice Serrano évoquait l'arrivée de 2.000 soldats sur l'aéroport de Simféropol. 

Pour le ministre, il s'agit d'un déploiement de forces sans "préavis ni la permission de l'Ukraine, en contravention avec les principes de
non ingérence dans les affaires des Etats frontaliers
". Moscou affirme au contraire agir dans le cadre des accords qui la lie à Kiev sur la présence et les mouvements de la flotte de la mer Noire.

11h15 : Le ministre des Affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski, qui avait participé aux négociations avec Viktor Ianoukovitch au plus fort des évènements de Maïdan avec Laurent Fabius et l'Allemand Franz-Walter Steinmeier, a décidé d'écourter son voyage en Iran : "La situation est devenue plus critique en Crimée ", explique-t-il.

Varsovie a ce matin appelé la Russie a cesser tout "mouvement provocateur de forces armées " en Crimée, estimant qu'ils pouvaient avoir "des conséquences irréparables pour l'ordre international ".

11h : Provocation contre provocation, la Russie accuse à sont tour les autorités de Kiev de "provocation perfide ". Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères russe affirme que "des hommes non identifiés envoyés de Kiev " ont tenté de s'emparer du bâtiment abritant le ministère de l'Intérieur de la région autonome et qu'il y a eu des blessés. Le texte ajoute, sans donner de détail, qu'une "action décisive " amis cette tentative en échec. "Nous pensons qu'il est extrêmement irresponsable de jeter de l'huile sur le feu dans une situation déjà tendue en Crimée ", écrit le ministère russe.

10h50 : Le ministre britannique des Affaires étrangères se rendra à Kiev ce dimanche. Ce matin, le Premier ministre David Cameron a eu Vladimir Poutine au téléphone. Ils se seraient entendus sur le fait que "tous les pays doivent respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine ".

9h30 : Des dizaines d'hommes armés patrouillent dans le centre ville de Simféropol. Deux mitrailleuses ont aussi été installées de manière à pouvoir défendre le bâtiment du Parlement.


La télévision publique ukrainienne est également occupée par des hommes armés. Certains ont également tenté de prendre le contrôle d'une chaîne de télévision privée, ATR, la télévision tatare (la minorité turcophone de Crimée, qui représente 15% de la population). En vain : des civils tatars ont formé un cordon devant le bâtiment, faisant d'ATR la dernière chaîne à émettre librement en Crimée. 

9h20 : Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk dit ne pas vouloir répondre "par la force " à la "provocation ". "L es tentatives de faire réagir l'Ukraine par la force ont échoué ", a déclaré Arseni Iatseniouk. Kiev dénonce une "invasion armée russe " en Crimée.

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