Mode : nouvelles barbes

De trois jours ou un peu plus il y en a pour tous les goûts. C'est une bonne nouvelle pour un métier qui revient au goût du jour. Les barbiers ont le sourire.

Dans les rues de Paris et des grandes villes françaises, la barbe fleurit depuis quelques mois. Une mode masculine, qui, chez les femmes, est diversement appréciée.

Je préfère sans barbe. J'ai l'impression qu'ils se cachent.

Une belle esthétique. Pourquoi pas ? Si c'est bien entretenu.

Une barbe un peu dure, c'est très pénible pour la peau des femmes.

Le poil est omniprésent sur les podiums et les magazines. Nouvel attribut de l'élégance moderne, la barbe se porte aujourd'hui au-delà de trois jours. Elle s'affiche sur les joues des vedettes du cinéma, de Jean Dujardin à George Clooney, en passant par Ben Affleck. Conséquence du boum de la barbe, les échoppes de barbiers poussent un peu partout. Ils sont désormais huit à Paris. Celui-ci a ouvert cet été, et il enchaîne les rendez-vous. 30 euros environ pour une taille sur mesure, et sous la tondeuse, ce jour-là, un client novice. Première barbe d'un mois, et première impression.

J'ai l'impression d'avoir perdu 10 ans. Ça donne un côté moins fatigué, plus en forme.

C'est devenu plus qu'un accessoire. C'est créatif. On peut jouer avec, adopter différents styles.

L'éternel retour de la barbe.

La barbe redevient ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, la plus noble conquête de l'homme: aventurière, à la Bombard, recommandée à tous ceux qui aiment la mer et la soupe de poissons.

En 1955, les journaux télévisés se demandaient comment la porter. Avec des figurants inspirés pour illustrer le propos. C'est une source d'inspiration pour les passionnés d'images. Sébastien prépare un recueil de photos : une mosaïque de barbus, connus ou inconnus, et la vogue actuelle lui facilite le travail.

Graphiquement, il y a une prise de lumière. La personnalité est très intéressante. En tant que portraitiste, on essaye d'aller derrière le masque.

Photogénique, le poil est aussi depuis toujours un accessoire pour caricaturistes, et ce graphiste américain l'a bien compris. Depuis le début du mois, ces princesses de dessins animés envahissent les réseaux sociaux: de drôles de poupées barbues.

Des millions de joueurs en France et leurs jouets préférés, ce sont leurs consoles et chacun a ses préférences sur ce marché économique qui représente des milliards d'euros.