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Microcrédit : pouvoir lancer son entreprise

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Article rédigé par franceinfo
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Le microcrédit est une solution de financement qui permet de lancer des projets sans avoir recours aux banques. Depuis 25 ans, de nombreux chômeurs se sont appuyés sur ce système pour lancer leur entreprise en France. Les prêts ne sont pas énormes: jusqu'à 10.000 euros. Cela permet de démarrer une activité. Et parfois de la développer avec beaucoup de succès.

Créer son entreprise pour sortir de l'incertitude des CDD et de l'intérim, c'est le choix de Gaelle Leguéné, au chômage depuis quelques mois: elle a l'idée de créer un site au profit des associations de défense des animaux. Son obstacle est qu'a 27 ans, elle n'a pas aucun apport personnel. Pas question de compter sur les banques.

Ma banquière m'a fait comprendre que ça serait difficile pour moi.

Pour lancer son entreprise, elle a recours à un microcrédit, soit 3.700 euros prêtés par une association spécialisée, l'ADlE. Elle a rendez-vous aujourd'hui avec sa conseillère.

Tu as bien reçu le premier versement de 1.850 euros.

Oui. Il va me servir a payer mon développeur et acheter mon ordinateur.

Elle devra rembourser ce prêt à 7% d'intérêts. Un taux élevé pour des mensualités de 109 euros pendant trois ans. Un crédit que l'association ne verse qu'après une sérieuse enquête.

On accorde de l'importance à la confiance en la personne. On va étudier ensemble son parcours, savoir si elle est débrouillarde. On va regarder le budget. On ne veut pas mettre les gens en difficulté.

Pour Gaëlle, ce qui compte au-delà de l'argent, c'est l'accompagnement a la création d'entreprise.

C'est très important, car je crée une entreprise seule. On peut parler avec quelqu'un, ça permet d'avoir un appui. C'est une professionnelle qui a l'habitude de ces situations.

Cet appui, cette écoute, ce financement, Yves Trégoat en a bénéficié il y a 14 ans. A l'époque agent de sécurité au chômage, il perçoit le RMI. Il décide de créer son activité, mais les banques lui ferment leur porte. Il obtient finalement un microcrédit de 30.000 francs (4.500 euros). Sa société de sécurité compte aujourd'hui 64 salariés en CDI. Il ne s'attendait pas à un tel succès.

Je me voyais comme un artisan pour créer mon emploi, et peut-être deux ou trois autres. Sans ce coup de pouce, ça aurait été très compliqué. Personne en croyait au projet en dehors de l'ADlE.

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