Michel Polnareff gagne son procès contre les pubs Cetelem mettant en scène son sosie raté
Le tribunal a toutefois estimé, mercredi, que ce spot publicitaire ne permettait pas la confusion avec le "vrai" Michel Polnareff.
Tignasse peroxydée et frisottis, larges lunettes noires cerclées de blanc : si vous piquez le look de Michel Polnareff, gare aux conséquences. Mercredi 22 juin, le tribunal de grande instance de Paris a condamné BNP Paribas Personal Finance - qui gère la marque Cetelem, spécialisée dans les crédits - et l'agence de publicité TBWA, à verser 10 000 euros au chanteur et 4 000 euros de frais de justice, pour avoir utilisé son image sans son accord.
Le papa de La poupée qui fait non réclamait plus d'un million d'euros, "horrifié" par la campagne publicitaire Cetelem, qui met en scène son sosie raté. Dans ces spots apparaît un sosie un brin ridicule de Michel Polnareff, ainsi qu'un faux Michael Jackson et une Marilyn Monroe approximative.
Pas une caricature, ni une atteinte à la dignité
Pour le tribunal "la reprise des attributs du chanteur (...) implique (...) la reprise de la célébrité et de l'image" de Michel Polnareff, alors même qu'il n'y aurait effectivement "pas de confusion entre le personnage des films publicitaires".
Quant à la caricature, invoquée par la défense, cet argument "ne saurait, dans le domaine de la publicité, être accueilli", selon le tribunal. "L'appréciation de la liberté d'expression au regard de l'atteinte portée aux droits d'autrui est, dans un tel cas, particulièrement restrictive, dès lors que" [cette liberté] "n'a pour objet que la satisfaction des intérêts financiers de l'annonceur".
Mais si le personnage des publicités "présente effectivement un certain ridicule, il ne peut être considéré que ce ridicule rejaillit sur Michel Polnareff, dès lors que ce personnage se distingue du chanteur", "aucune atteinte à la dignité ne peut non plus être caractérisée", poursuit le jugement.
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