"Je n'ai plus de climatosceptiques sur ma commune", témoigne un maire de l'Indre alors que le département fait face à de violentes inondations

En trois jours, il est tombé l'équivalent d'un mois et demi de pluie dans l'Indre, toujours les pieds dans l'eau samedi 30 mars.
Article rédigé par franceinfo
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À Tournon-Saint-Martin, dans l'Inde, la Creuse a inondé l'aire de camping dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 mars. (FRANCE BLEU BERRY)

"Je n'ai plus de climatosceptiques sur ma commune", témoigne Laurent Laroche samedi 30 mars au micro de franceinfo, alors que les administrés de sa commune de l'Indre, Bélâbre, ont les pieds dans l'eau depuis samedi matin. Plusieurs habitants ont été évacués dans la nuit et ont trouvé refuge dans le gymnase de la commune, qui a activé son plan communal de sauvegarde. 

En trois jours, il est tombé l'équivalent d'un mois et demi de pluie : "ici, les sols ressemblent à des éponges : très secs en été et très humides en hiver et au printemps", déplore l'élu de la petite commune de mille habitants, dont une quarantaine a dû être relogée.

Des sinistrés "désarmés"

"Je n'ai jamais vu ça", déplore le maire, qui vit à Bélâdre depuis 1993 : "les anciens aussi le disent, même si certains se souviennent d'importantes crues en 1908 et 1913". Laurent Laroche et les Bélabrais s'inquiètent d'épisodes pluvieux "de plus en plus violents depuis 2016" face auxquels ils se sentent "désarmés" : "aujourd'hu, on subit ces inondations", également liées au débordement de la rivière Anglin, qui traverse la commune.

Même si le niveau de l'eau baisse, avec une décrue de 50 centimètres ce samedi après-midi, les épisodes pluvieux annoncés pour la fin du week-end et le début de la semaine inquiètent. "On a beau ouvrir les écluses, l'eau déborde", soupire le maire. Six départements du centre-ouest de la France sont en vigilance orange pour "crues".

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