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Séisme en Turquie et Syrie : "On peut s'attendre à des milliers de morts", des équipes françaises de secouristes répondent à l'appel à l'aide de la Turquie

La Turquie lance un appel à l'aide à la communauté internationale après le terrible tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud du pays et la Syrie voisine, lundi matin. En France, des équipes de secouristes s'organisent pour se rendre sur place et porter secours aux victimes parfois coincées sous les décombres.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les secouristes sont à pied d'œuvre pour aider les rescapés à sortir des décombres en Turquie. (OMER YASIN ERGIN / ANADOLU AGENCY)

Des équipes de secouristes français se préparent à partir en Turquie. Le pays a été touché par un violent séisme de magnitude 7,8 sur l'échelle de Richter, lundi 6 février. L'épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans le sud-est de la Turquie, à 60 km environ de la Syrie elle aussi touchée. "C'est énorme, explique Patrick Coulombel, cofondateur d'Architectes de l'urgence. C'est un gros séisme en zones peuplées et c'est particulièrement dangereux ici. Il va y avoir des conséquences qui vont être sûrement très conséquentes en pertes humaines." Les premiers bilans provisoires font état d'au moins 284 morts et des milliers de blessés. La Turquie a lancé un appel à l'aide à la communauté internationale. Plusieurs ONG françaises dont les Architectes de l'urgence ou Secouristes sans frontières préparent déjà des équipes.

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Ce bilan pourrait "s'alourdir", prévient Patrick Coulombel car le séisme a eu lieu, selon l'institut sismologique américain USGS, à 4h17, en plein milieu de la nuit. "Les gens n'ont pas le temps de sortir de chez eux ou à de rares exceptions. Et ça, c'est particulièrement meurtrier."

"En plein milieu de la nuit, c'est le pire des scénarios."

Patrick Coulombel, cofondateur d'Architectes de l'urgence

à franceinfo

La Turquie a déjà connu de nombreux séismes. Le 17 août 1999, un tremblement de terre avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul. Pour que le bilan ne s'alourdisse pas, il faut intervenir le plus rapidement possible, explique Patrick Coulombel. "L'urgence, c'est d'aller chercher les gens qui sont encore vivants en dessous. C'est une urgence absolue, c'est du sauvetage et le déblaiement. Des équipes sont déjà sur place. Les zones à couvrir vont être relativement importantes. Une ville comme Gaziantep fait plus de deux millions d'habitants. Il y a énormément de structures à terre. On peut craindre le pire et s'attendre à des milliers de morts."

Secourir et analyser les bâtiments fragilisés

L'ONG espère apporter le plus rapidement possible toute son expertise dans ce type de situation. Il va falloir porter secours dans un premier temps, mais aussi diagnostiquer et évacuer les immeubles fragilisés. "Sur les bâtiments effondrés, on peut aider les secours à diriger l'aide vers les endroits qui peuvent être des poches de survie. Et puis après, il y a toute la cartographie et la mise en sécurité des bâtiments qui sont encore debout. On va pouvoir dire aux gens s'ils peuvent encore rentrer dans un bâtiment qui a été fortement affecté par un séisme ou s'il est dangereux."

"On veut éviter qu'avec de fortes répliques, les bâtiments fragiles s'effondrent et que les gens puissent être blessés ou tués."

Patrick Coulombel, cofondateur d'Architectes de l'urgence

à franceinfo

Les équipes d'Architectes de l'urgence et de Secouristes sans frontières sont en train de s'organiser pour se rendre le plus rapidement possibles sur place. 

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